Sarkozyste pur jus, Bernadette Chirac ne porte pas François Hollande dans son cœur. Loin de là. Surtout depuis que le chef de l’Etat a redécoupé les cantons corréziens, dont celui de la femme de Jacques Chirac. Maigre consolation, le basculement du département à droite lors des élections départementales de mars 2015 , sept ans après être tombé dans l’escarcelle de la gauche et de François Hollande lui-même.
Et même si elle trouve qu’il a changé de stature, ayant désormais un "gabarit présidentiel" , Bernie est des plus sévère avec le président. Dans un reportage de Paris Match , publié le 13 janvier, sur la "terre désenchantée du président", l’ancienne Première dame interroge naïvement les habitants de Tulle :
"Est-ce que la population de Tulle est contente de son président ?
"
Evidemment, elle espère un non comme réponse. Et à ceux qui croient encore en François Hollande, Bernadette Chirac douche direct leurs espoirs. Et souligne les augmentations d’impôts depuis son arrivée à l’Elysée en 2012 d’un cinglant :
"Ils vont continuer à augmenter jusqu’à ce que vous alliez à la soupe populaire.
"
Autrement dit, le gouvernement matraque les Français jusqu’à les précariser et il faut que la droite revienne vite aux affaires pour éviter un tel déclassement.
Jusqu’ici, celle qui soutient avec force Nicolas Sarkozy n’a jamais été très tendre avec François Hollande qui "ne savait pas serrer les mains" , selon elle. Elle garde aussi en travers de la gorge ce qu’elle considère comme les impolitesses de l’ancien président du conseil général de Corrèze, expliquant volontiers que François Hollande l’ignore lors de ses rendez-vous avec Jacques Chirac alors qu’elle a sorti "des argenteries astiquées" . Y’a vraiment plus de respect.