RETOUR VERS LE FUTUR - Soutien de François Mitterrand en 1988 puis de Nicolas Sarkozy en 2007, Enrico Macias a aujourd'hui peur que Marine Le Pen ne gagne un jour l'Élysée. Pas forcément en 2017. Mais peut-être en 2022. Ce vendredi 23 octobre, dans l'émission L'Invité de TV5 Monde dont Le Huffington Post diffuse un extrait, le chanteur répète qu'il quittera la France si la cheffe fronstiste remporte un jour la présidentielle.
Cette fois, cependant, l'interprète d'Adieu mon pays (entre autres, n'est-ce pas) invite les musulmans et les juifs à faire de même. Pourquoi ? Parce qu'avec Marine Le Pen à l'Élysée, Enrico Macias pense que la France ressemblera à celle des années noires. Il dit :
"Je reste en France, parce que j'aime la France, c'est le pays qui m'a tout donné, c'est le pays qui m'a rendu comme je suis, et je ne veux pas que la France redevienne la France de Vichy. […] Et si la France redevient comme du temps de Vichy, pourquoi je resterais en France ?
"
Dans l'esprit du chanteur, Marine Le Pen est donc l'héritière politique du maréchal Pétain. Pour étayer ses accusations, il rappelle que Jean-Marie Le Pen a dit – plusieurs fois – que les chambres à gaz étaient "un détail de l'histoire" (remember ).
Il évoque également ce déplacement de Marine Le Pen "en Autriche pour un bal nazi dès le début où elle a été élue présidente du FN". En janvier 2012, la présidente du FN avait participé un bal de l'extrême droite estudiantine de Vienne. Cette visite avait été dénoncée par de nombreux politiques. Marine Le Pen avait fustigé une "polémique montée de toutes pièces" par "le système" .
Enrico Macias ajoute :
"Non, je n'ai pas confiance. Le FN, l'extrême droite, reprend tous les poncifs de ce qui a précédé la Shoah.
"
Le 19 ocotbre, sur BFMTV , l'artiste avait déjà expliqué qu'il quitterait la France pour Israël si Marine Le Pen était élue présidente. "À ce moment-là, je ferai mon Alyah, confie-t-il. Je ferai vraiment mon Alyah et j'entraînerai avec moi toute la communauté juive de France. À moins qu'ils veulent rester avec elle...", avait-il dit.