Pour Nicolas Sarkozy, le PS est "d'abord socialiste" avant d'être "républicain"

Publié à 13h20, le 22 avril 2015 , Modifié à 15h25, le 22 avril 2015

Pour Nicolas Sarkozy, le PS est "d'abord socialiste" avant d'être "républicain"
© KENZO TRIBOUILLARD / AFP

C'est la première fois que Nicolas Sarkozy prononce le nom "Les Républicains", probable future appellation de l'UMP, publiquement. À Nice mercredi 22 avril, le président du principal parti d'opposition a rôdé l'expression devant le conseil départemental des Alpes-Maritimes. Et pour bien asseoir la légitimité de ce nom, quoi de mieux que de démontrer que ses adversaires, eux, n'en seraient pas dignes ?

Selon un journaliste du Figaro présent, l'ancien chef de l'État a ainsi lancé :

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Nous sommes des républicains avant toute chose, les socialistes sont d'abord socialistes.

"

Selon Challenges, Nicolas Sarkozy "répète en boucle" une formule encore plus agressive : 

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Les socialistes d'aujourd'hui ne sont plus républicains, ils sont socialistes et rien d'autre.

"

Les socialistes, justement, font partie de ceux qui critiquent le plus vertement ce nouveau nom de l'UMP, dénonçant un accaparement d'une notion qui n'appartient pas qu'à la droite. "Abus de pouvoir" et "captation d'héritage", fulminent les éléphants. Mais la contestation va au-delà du PS. Pour l'UDI, Rama Yade a estimé mardi auprès de Paris Match: "C'est nous les Républicains !" 

Et les juppéistes ne seraient pas trop fanas des "Républicains", eux non plus. "Nous sommes DES Républicains, nous ne sommes pas LES républicains", explique ainsi le bras droit du maire de Bordeaux, Gilles Boyer. Autre proche de l'ancien Premier ministre, le député Édouard Philippe estime même que cela reviendrait presque à "vider la République de son sens". Il dit à Libération, ce mercredi :

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Ce serait méconnaître ce qu'est la République. Par définition, elle rassemble des gens qui ont des conceptions différentes de l'intérêt général, mais qui se reconnaissent dans quelque chose de plus large. En nous nommant 'Les Républicains', c'est comme si nous vidions la république de son sens. Je trouve cela dangereux. Ce serait un vecteur supplémentaire de clivages et de divisions.

"

Certains, comme Jean-Christophe Cambadélis ou le Front national, moquent également la référence un peu trop évidente à la droite américaine contenue dans ce nom.

Le bureau politique de l'UMP doit valider l'idée de ce changement de nom le 5 mai et les militants se prononceront lors du congrès du parti, le 30 mai.

[Edit 15h25]

Jean-Christophe Cambadélis a répondu à Nicolas Sarkozy, en début d'après-midi :

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