Pour Sébastien Chenu, la tête de liste FN aux européennes ne sera "pas forcément" adhérent(e) du FN

Publié à 10h03, le 02 janvier 2018 , Modifié à 10h05, le 02 janvier 2018

Pour Sébastien Chenu, la tête de liste FN aux européennes ne sera "pas forcément" adhérent(e) du FN
Sébastien Chenu sur franceinfo, mardi 2 janvier 2018 © Montage le Lab

Après la très intense séquence électorale 2016-2017, l'année 2018 s'ouvre sur un grand vide : pas un seul scrutin général à se mettre sous la dent. La prochaine échéance à cocher sur le calendrier nous envoie donc directement en 2019, avec les élections européennes. Et les grands partis préparent déjà minutieusement ce rendez-vous à fort enjeu, à mi-chemin du quinquennat d'Emmanuel Macron.

Du côté du FN, ces européennes vont forcément engendrer un certain renouvellement, certains de ses eurodéputés emblématiques ayant été élus à l'Assemblée nationale au mois de juin (Marine Le Pen, Louis Aliot), quand d'autres sont carrément partis du Front pour de nouvelles aventures (Florian Philippot)... Un changement de paysage qui pourrait aller jusqu'à la désignation d'un(e) chef(fe) de file extérieur(e) au parti d'extrême droite, par ailleurs engagé dans un processus de "refondation" totale après ses échecs à la présidentielle et aux législatives.

Sur franceinfo mardi 2 janvier, le député frontiste Sébastien Chenu est questionné sur l'identité de la future tête de liste FN pour les européennes, sachant que Marine Le Pen n'endossera pas ce costume et restera a priori au palais Bourbon pour la durée de son mandat de députée. "Il y a beaucoup de talent dans la maison, il peut y avoir des surprises également", avance l'élu du Nord qui ajoute qu'"on peut imaginer des tas de choses", y compris quelqu'un d'extérieur à la politique. Ce proche de la présidente du FN déroule :

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Pourquoi pas [un membre de la société civile]. Vous savez, nous sommes en capacité d'attirer à nous, d'agréger à nous des gens qui ont la même conception que nous du rôle de la nation et du rôle de l'Europe. Par conséquent, il ne faut pas forcément être adhérent du Front national pour mener la liste du Front national - même si elle sera évidemment composée de multiples personnalités du Front national qui iront défendre les intérêts de notre pays à Bruxelles

 

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Voilà qui aurait au moins le mérite de l'originalité. Et qui exclut au passage mécaniquement Nicolas Bay, actuel vice-président du FN et dont le nom circule pour prendre la tête de cette liste. Il sera sans doute ravi d'apprendre que Sébastien Chenu lui préfèrerait quelqu'un d'extérieur au parti.

"Moi j'ai fait des suggestions à Marine Le Pen", précise d'ailleurs cet ancien membre de l'UMP et co-fondateur du mouvement GayLib. Reste à savoir de quelle personnalité non-encartée au FN il plaide la cause auprès de la présidente.

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