Officiellement, Hervé Mariton ne veut pas commenter l'avancée de sa quête de parrainages en vue de la primaire. Il se dit qu'il connaît quelques difficultés à ce sujet, mais lui se borne à assurer qu'il les aura (sans donner de chiffre, toutefois). Changement de stratégie, mercredi 4 mai.
Sur Twitter, le député LR de la Drôme a en effet dénoncé des "pressions" exercées sur les parlementaires, pour les empêcher de soutenir certains candidats. En réponse à un journaliste du Monde qui soulignait qu'il était à ce jour "loin" d'avoir 20 parlementaires derrière lui, Hervé Mariton a ainsi lâché :
@AdrienSnk vues les pressions exercées,certains restent discrets...
— Hervé Mariton (@HerveMariton) 4 mai 2016
Le message est clair, fort : il dénonce. Malheureusement, un petit détail technique risque de limiter sa portée. Dans son tweet, Hervé Mariton commence en effet par mentionner le nom d'utilisateur de son interlocuteur. Or, sans caractère inséré avant le @, seuls les internautes abonnés à la fois à son compte et à celui du journaliste auront vu passer cette réponse. Ballot.
Mais revenons à nos pressions. D'après Mariton, des parlementaires prêts à parrainer les "petits" candidats comme lui en seraient donc *dissuadés*. Par les "gros" candidats, des cadres de LR ou des gens oeuvrant pour leur compte ? Il ne le dit pas.
Contacté par Le Lab, l'intéressé n'a pas donné suite. Dans son camp, on souffle : "Les gros font en sorte... oui, il y a un peu de pressions". Tout en minimisant : "C'est le jeu de toute élection où il y a des parrainages à avoir."
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