Primaire à droite : ces candidats qui font fuiter leurs parrainages dans la presse

Publié à 12h52, le 20 avril 2016 , Modifié à 06h31, le 21 avril 2016

Primaire à droite : ces candidats qui font fuiter leurs parrainages dans la presse
© Montage Le Lab via AFP

ATTRAPEZ-LES TOUS - L'échéance n'est que dans un peu moins de cinq mois : c'est le 9 septembre que les candidats à la primaire à droite devront déposer officiellement leurs parrainages, notamment ceux de 20 parlementaires. Et déjà, certains d'entre eux font connaître, la plupart du temps officieusement, dans les médias leur avancée en ce domaine.

Ces derniers jours, les articles de presse se multiplient, en vue de l'ouverture officielle de la bataille des parrainages vendredi 22 avril, avec la mise en ligne des formulaires de soutien sur le site de la haute autorité de la primaire. Dimanche, le lieutenant d'Alain Juppé Benoist Apparu faisait savoir dans Le JDD que son champion n'avait pas l'intention de "griller ses cartouches tout de suite" en révélant les noms des députés, sénateurs et eurodéputés qui appuieront sa candidature. Il est bien le seul. Car mercredi 20 avril, Le Parisien et Le Figaro publient des chiffres concernant plusieurs autres prétendants.

# 120 députés et sénateurs pour Fillon ?

Chiffre frappant : le député de la Sarthe aurait d'ores et déjà six fois plus de parrainages de parlementaires que nécessaire. D'après Le Parisien, "120 députés et sénateurs de droite seraient déjà prêts à signer pour lui".

S'il n'a jamais fait de doute que l'ex-Premier ministre franchirait l'obstacle des parrainages, voilà qui ne manquera pas de mettre la pression sur la concurrence, notamment les "petits" candidats, ceux qui vont devoir s'employer pour ravir aux "gros" de précieux soutiens.

# 70 parrainages pour Le Maire (et Juppé) ?

En février, 31 députés et sénateurs LR et centristes signaient un très officiel appel à soutenir le député de l'Eure dans Le JDD. Bruno Le Maire devenait ainsi le premier candidat officiel, hormis Jean-Frédéric Poisson qui, concourrant sous l'étiquette partenaire du PCD, n'a pas à réunir de parrainages. Mais toujours selon Le Parisien ce mercredi, le deuxième homme de l'élection à la présidence de feu l'UMP en aurait plutôt... plus du double. Il aurait ainsi "l'assurance, à ce stade, de 70 parrainages de parlementaires", écrit le quotidien.

Qui ajoute : "Comme Alain Juppé". Contrairement à ce qui est affiché officiellement, le maire de Bordeaux laisse donc opportunément sortir quelques infos...

# Entre "27 et 30" pour Copé

Le député-maire de Meaux nous gratifie d'un comptage presque quotidien, ces jours-ci. Mardi 19 avril, sa directrice de campagne Michèle Tabarot assurait à France Info : "Il a environ vingt-cinq promesses de parrainages de députés et sénateurs". Le lendemain, c'est "JFC" lui-même qui précise au Figaro qu'il dispose à l'heure actuelle "de 27 à 30" signatures.

# "Une quinzaine" de députés pour Mariton

Comme les autres, Hervé Mariton assure qu'il disposera lui aussi des précieux sésames. Il refuse cependant de donner un chiffre au Figaro, à qui il dit simplement : "C'est en bonne voie, je suis serein, même s'il reste du travail à faire."

Mais Le Parisien, selon qui le député de la Drôme "galère", affirme de son côté qu'il "revendique une quinzaine de signatures de députés". Ce serait donc sans compter les sénateurs.

Il est tout de même le plus avancé des "petits" candidats : Nadine Morano ne cache pas tellement être en difficulté sur les parrainages (hormis ceux des 2.500 militants, qu'elle affirme depuis des semaines détenir) et on ne sait rien de la récolte de Frédéric Lefebvre. Geoffroy Didier assure qu'il les aura. Quant à NKM, Le Figaro rapporte : "On lui connaît deux soutiens aujourd'hui : Patrice Martin-Lalande [député du Loir-et-Cher] et Catherine Procacia [sénatrice du Val-de-Marne]."

# Et Sarkozy ?

L'ancien chef de l'État et président du parti n'est (toujours) pas officiellement candidat. Cela ne l'empêche pas d'activer ses réseaux, son association de financement, de faire des appels au don et d'animer ce qui ressemble chaque jour un peu plus à une campagne.

Là aussi, aucun problème pour lui en ce qui concerne les élus. Combien à l'heure actuelle ? "Une cinquantaine", avance Le Parisien.

[EDIT 17h50]

L'Opinion publie également une liste des soutiens parlementaires aux candidats à la primaire. Quatre d'entre eux n'en ont à ce jour... aucun. Il s'agit de Nadine Morano, Geoffroy Didier, Jacques Myard et Frédéric Lefebvre.

Quant aux autres "petits candidats", leur liste de soutiens connus est plutôt courte. Jean-François Copé n'en compte qu'un (Michèle Tabarot, députée LR), Nathalie Kosciusko-Morizet trois (les deux sus-mentionnés et le député Bernard Debré, soutien de François Fillon mais prêt à la parrainer, selon L'Opinion) et Hervé Mariton deux (les députés LR Philippe Gosselin et Arlette Grosskost).

[EDIT 20h15]

Le Figaro publie enfin la liste de 72 soutiens parlementaires récoltés par François Fillon . Un peu moins donc que les 120 annoncés par Le Parisien, mais tout de même largement suffisant pour sa candidature à la primaire ainsi que pour faire pression sur ses concurrents. 

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