Le camp Juppé ne veut pas "griller ses cartouches" en révélant ses soutiens parlementaires

Publié à 16h48, le 17 avril 2016 , Modifié à 17h01, le 17 avril 2016

Le camp Juppé ne veut pas "griller ses cartouches" en révélant ses soutiens parlementaires
Alain Juppé, dont les intentions sont insondables derrière ses belles lunettes de bluffeur aguerri © INA/Le Lab (pour connaître la source de ces images, voir en fin d'article)

AGE OF PARRAINAGES - Les parrainages d'élus, et tout particulièrement des parlementaires, constituent l'un des enjeux tactiques principaux de la primaire à droite. Tous les prétendants devront en réunir 20 et ont jusqu'au 9 septembre pour le faire. Ceux qui échoueront ne pourront finalement pas se présenter, ce qui devrait sérieusement amincir l'imposante liste de candidats déclarés aujourd'hui.

Et les diverses écuries adoptent des stratégies différentes sur la médiatisation de leur avancée auprès des députés, sénateurs et eurodéputés de leur famille politique. Alain Juppé, par exemple, n'en a pour l'instant pas dit grand chose. Et pour cause, son camp juge plus pertinent stratégiquement de ne pas trop se dévoiler de ce côté-là. Du moins pour le moment.

Ainsi le député juppéiste Benoist Apparu, l'un des lieutenants du maire de Bordeaux, explique-t-il au JDD, dimanche 17 avril :

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Ce sont des cartouches importantes. On ne va pas les griller tout de suite. Dans une campagne aussi longue, si vous ne gérez pas le temps, vous êtes mort.

 

"

Il est vrai que l'ancien Premier ministre s'est lancé très tôt, dès le mois d'août 2014. Il n'existe par ailleurs pas trop de doutes sur la capacité d'Alain Juppé à rameuter au moins 20 parlementaires derrière lui. Les révéler n'aurait donc qu'un intêret limité, à moins que la liste ne contienne des prises de guerre... Et puis, tout le monde n'est pas encore officiellement candidat, n'est-ce pas Nicolas Sarkozy ?

D'autres ont fait le choix inverse. Bruno Le Maire, par exemple, avait en février affiché dans la presse une liste de 31 parlementaires le soutenant, et ce avant même d'officialiser sa candidature. Une manière de marquer le coup et de faire comprendre à tous le sérieux de sa démarche.

Sans révéler de noms, Jean-François Copé comme Nathalie Kosciusko-Morizet ou Hervé Mariton ont, chacun de leur côté, assuré qu'ils parviendraient à réunir ces parrainages ou qu'ils les avaient déjà.

François Fillon, lui, n'a rien divulgué non plus. Mais une liste de parlementaires le soutenant vient d'être révélée par le journaliste de La Croix Laurent de Boissieu, sur son blog...

L'heure se rapproche et la bataille des parrainages aura bientôt lieu.

* Vous vous demandez sûrement d'où peut bien sortir cette surprenante image d'Alain Juppé derrière des lunettes noires, n'est-ce pas ? Eh bien la réponse est par ici

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