SORTIE DE ROUTE – Il était moins une. Le scandale Volkswagen a bien failli éclabousser le gouvernement. Ou presque. Le 25 septembre, une bonne partie du gouvernement, avec Manuel Valls, se rend à Chamonix pour le Conseil national de la montagne. Un cortège qui démarre à l’aéroport d’Annecy avec l’arrivée de sept ministres, Marylise Lebranchu, Sylvia Pinel, Alain Vidalies, Ségolène Neuville, André Vallini, Thierry Braillard et Matthias Felk, récupérés par le Premier ministre et Ségolène Royal.
Mais il y a rapidement un hic, comme le rapporte Le Canard Enchaîné de ce mercredi 30 septembre, et confirmé au Lab d’une source ministérielle, lorsque des membres du gouvernement se rendent compte que le van qui les transporte est de marque… Volkswagen. Un diesel qui plus est. Du plus mauvais effet en plein scandale sur les diesels trafiqués de la marque allemande.
Ainsi, raconte le palmipède, "à une vingtaine de kilomètres de sa destination", deux ministres s’alarment de l’image que cela pourrait donner une arrivée en Volkswagen. Matthias Fekl et Alain Vidalies demandent alors l’arrêt du convoi. "C’est une voiture de location", se défend le secrétaire général de la préfecture de Haute-Savoie, pris à partie.
Pour éviter un couac de com’, les ministres sont alors recasés dans les voitures suiveuses qui, écrit le Canard, "par bonheur, sont toutes des Citroën". L’honneur est sauf.
A LIRE AUSSI SUR LE LAB :
> François-Michel Lambert, député écolo : "Volkswagen doit disparaître comme marque"
> Pour Laurent Wauquiez, Volkswagen était "l’incarnation d’une forme d’arrogance du made in Germany"
A LIRE AUSSI SUR EUROPE1.FR :
> Moteurs truqués de Volkswagen : plus de 900.000 véhicules concernés en France