Régionales en Ile-de-France : pour le sénateur UMP Pierre Charon, "il est temps que Jouanno rentre à la niche !"

Publié à 15h23, le 21 mai 2015 , Modifié à 16h18, le 21 mai 2015

Régionales en Ile-de-France : pour le sénateur UMP Pierre Charon, "il est temps que Jouanno rentre à la niche !"
Pierre Charon © JACQUES DEMARTHON / AFP

COUCHÉE, PAS BOUGER - "Barto, c'est pas Huchon. Ça risque de faire mal." L'entrée en campagne du président (PS) de l'Assemblée nationale au détriment de l'actuel président de la région Ile-de-France, pour les régionales de décembre, fait semble-t-il un peu peur du côté de la rue de Vaugirard. Et notamment au sénateur UMP Pierre Charon, auteur de cette phrase teintée d'inquiétude, rapportée par Le Point jeudi 21 mai.

Alors l'élu de Paris plaide pour un accord entre le centre et la droite dès le premier tour, pour faire barrage à Claude Bartolone. Et ça tombe plutôt bien, vu que les deux candidates actuelles, Valérie Pécresse (UMP) et Chantal Jouanno (UDI), ont "étudié" ce mercredi leurs "points de convergences" en vue de la constitution d'une liste d'union, comme l'a révélé Paris Match

Les deux candidates seraient donc prêtes à s'entendre. Resterait alors à décider qui serait LA tête de liste de l'opposition régionale. Et Pierre Charon a sa petite idée à ce sujet. Toujours selon Le Point, le sénateur lâche tout simplement :

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Il est temps que Jouanno rentre à la niche !

"

Une attaque en on loin d'être anodine de la part de Pierre Charon, au vu de ses antécédents avec Chantal Jouanno. Aux sénatoriales de 2011, le premier avait été contraint de partir en dissidence face à la liste officielle de l'UMP, menée par la seconde. Il avait même été temporairement suspendu de l'UMP avant d'être réintégré. Par la suite, Chantal Jouanno avait pour sa part rejoint l'UDI.

Mais revenons aux régionales de décembre prochain. Pas sûr que la sénatrice UDI, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, ait exactement la même conception de cet éventuel accord électoral que Pierre Charon. Mais il est vrai qu'elle a récemment assuré, dans Le Figaro, qu'elle "ferai[t] tout pour qu’il y ait l’alternance en Île-de-France". Et puis, comme le rapportait L'Opinion il y a quelques jours, Chantal Jouanno ne peut *pas vraiment* compter sur un soutien indéfectible de son propre parti dans sa démarche de candidature en solo.

Au-delà du potentiel échec de Jouanno aux régionales, les raisons de cette frilosité de l'UDI sont plutôt à chercher du côté de Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l'État entretient une rancœur tenace à l'égard de son ancienne ministre en raison de son passage chez les centristes. Le président de l'UMP a donc fait du retrait de la sénatrice une condition sine qua non des discussions en cours avec le parti de Jean-Christophe Lagarde pour les investitures aux régionales.

L'UDI réclame trois têtes de liste (la Normandie pour Hervé Morin, le Centre-Val-de-Loire pour Philippe Vigier et la Bourgogne-Franche Comté pour François Sauvadet). Mais ces négociations sont "au point mort" tant que Jouanno maintient sa candidature, expliquait à L'Opinion un cadre de l'UDI. Ce qui pourrait donc rapidement se débloquer...

[Edit 16h20]

La réaction de Chantal Jouanno n'a pas tardé. Sur Twitter, la sénatrice UDI écrit, cinglante :

Du rab sur le Lab

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