À DROITE TOUTE - À la tête d'une liste d'union LR-UDI-MoDem pour les régionales en Île-de-France, Valérie Pécresse s'inquiète de plus en plus du "risque" Nicolas Dupont-Aignan. Le président de Debout la France est à nouveau candidat dans la région et son parti pourrait bien avoisiner les 10% (ce qui le qualifierait pour le second tour). Pour contrer cet adversaire à sa droite, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy compte donc bien séduire "l'électorat conservateur". Mais pas seulement. Il s'agit également pour elle de tenter de discréditer "NDA".
Ce qu'elle s'est employée à faire, lundi 2 novembre, alors que tous deux présentaient les candidats de leurs listes à la presse. Fustigeant le manque de "moyens" et d'"ambition" réelle de Nicolas Dupont-Aignan pour diriger la région capitale, Valérie Pécresse a ainsi considéré qu'il commetait une "faute morale et politique" en se lançant dans la campagne, le tout visant uniquement à "faire perdre la droite et le centre", selon des propos rapportés par l'AFP :
"Je ne comprends pas la raison de l'engagement de Nicolas Dupont-Aignan dans cette campagne. Pour moi, c'est une faute morale et politique qu'il commet. Une faute morale parce qu'il n'a pas l'intention de diriger cette région. Il n'en a pas l'ambition, il n'en a pas les moyens. Il s'engage dans cette campagne uniquement aujourd'hui avec l'intention de faire perdre la droite et le centre. Il a dit qu'il ne fusionnerait pas avec nous.
"
Elle a également vanté les mérites des candidats présents sur sa liste. Outre que cette dernière "allie la diversité et l'expérience", qu'elle est "profondément renouvelée et jeune" (moyenne d'âge de 47 ans, 60% de candidats issus du secteur privé) et qu'elle est "très en prise avec les réalités du monde économique", la tête de liste LR a tenu à ajouter cette précision au sujet de sa liste : elle "assume de représenter toutes les sensibilités de la droite". Y compris les plus "à droite", donc. Le message destiné aux électeurs du parti souverainiste et eurosceptique est clair.
Nicolas Dupont-Aignan a évidemment réagi aux propos de son adversaire, par voie de communiqué. Selon lui, Valérie Pécresse "perd ses nerfs" et "préfère la polémique politicienne" au débat "projet contre projet". Il ajoute que sa candidature tient tout simplement de... la "démocratie" :
"N'en déplaise à madame Pécresse, ce qu'elle appelle 'faute morale', je l'appelle 'démocratie'.
"
Sur Twitter, il écrit encore que "Valérie Pécresse panique et perd la raison". Ce qui serait un comble pour celle qui fait campagne notamment sur le thème "pas de stress, y'a Pécresse" :
.@vpecresse panique et perd la raison.Ce qu'elle appelle "faute morale", je l'appelle "démocratie"@daicaudouit
— Dupont-Aignan (@dupontaignan) 2 Novembre 2015À discrédit, discrédit et demi.
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