"HONTE" - François Hollande a rencontré le 22 avril son homologue ukrainien Petro Porochenko, rencontre au cours de laquelle la crise avec la Russie a bien évidemment été abordée . Une "honte pour la République" selon le Parti de gauche qui a signé un communiqué dans la foulée.
Le parti de Jean-Luc Mélenchon considère le régime de Petro Porochenko comme "criminel et négationniste" et estime que la France, par cette invitation, ne fait que suivre les consignes américaines :
"Le président de la République aurait dû refuser cette rencontre. En effet, la France n’a pas à suivre aveuglément les intérêts bellicistes des Etats-Unis. Ensuite la patrie des droits de l’homme ne saurait dérouler le tapis rouge pour un régime aussi criminel et négationniste.
"
S'ensuit une liste des reproches faits au gouvernement ukrainien comme "l'épidémie 'assassinats', de 'suicides' et 'd'accidents' frappant les opposants au régime de Kiev" ou "le refus de l'Ukraine de voter à l'ONU la condamnation de l'apologie du nazisme".
Depuis le début du conflit, Jean-Luc Mélenchon a régulièrement exprimé sa profonde défiance à l'égard des autorités ukrainiennes et une forme de soutien à la Russie. En mars dernier, lors de l'invasion de la Crimée par les militaires russes, il avait expliqué que ces derniers étaient "en train de prendre des mesures de protection contre le pouvoir putschiste aventurier , dans lequel les néonazis ont une influence".
Plus récemment, après assassinat de l'opposant russe Boris Nemtsov, Jean-Luc Mélenchon avait estimé que "la première victime politique" de ce meurtre était Vladimir Poutine lui-même, provoquant d'ailleurs des contestations au sein de son parti.