Une prise d'otage a eu lieu, ce mardi 26 juillet, dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray , près de Rouen. Les deux assaillants ont été abattus par les forces de l'ordre. Le prêtre de la paroisse, Jacques Hamel, a été tué. Un autre otage a été grièvement blessé.
Depuis, de nombreux politiques font part de leur "horreur" . Certains adressent leurs prières aux victimes. D'autres ciblent immédiatement le terrorisme islamiste . Il en est même qui, après au moins quelques secondes de retenue, font leur auto-promo . Dans ce déchaînement de réactions et d'émotions, il en est qui s'illustrent par leur retenue.
Après l'attaque de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray et face à la symbolique que cette atrocité génère, des élus ont appelé à faire preuve de maîtrise, et à ne surtout pas tomber dans le piège de la guerre des religions.
Le premier d'entre eux est Jean-Pierre Raffarin. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac est on ne peut plus clair. Sur Twitter, il écrit :
"Ne tombons pas dans le piège de la guerre de religions. Ces crimes sont ceux d'assassins aux quels la plus grande fermeté doit s'appliquer.
"
Ne tombons pas dans le piège de la guerre de religions. Ces crimes sont ceux d'assassins aux quels la plus grande fermeté doit s'appliquer.
— Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) July 26, 2016
Quelques minutes plus tard, Gérald Darmanin, vice-président de la région Hauts-de-France et maire LR de Tourcoing demande l'État de "tout faire pour éviter la guerre civile 'religieuse' qui commence sous nos yeux".
Un Prête égorgé dans un lieu de culte : horreur. L'Etat doit tout faire pour éviter la guerre civile "religieuse" qui commence sous nos yeux
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 26 juillet 2016
Sur RTL, Georges Fenech, député LR du Rhône et président de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats du 13 novembre, a prôné "l'unité nationale" face à un combat "qui nous touche dans notre identité". Il a ajouté :
"Nous ne pouvons pas nous laisser emporter dans ce que Daech recherche, c'est-à-dire la division, la fracture de notre société. Ce que je crains aujourd'hui, c'est le patron de la DGSI qui nous l'avait dit lors de notre commission d'enquête, c'est qu'il y ait des violences intracommunautaires, qu'il y ait des violences inter-religieuses. On est au bord de cette guerre-là. Si on n'est pas capable de réunir toutes nos forces républicaines, c'en est fini de la société française.
"
Nadine Morano, après avoir estimé que "la France aux racines chrétiennes" avait été attaquée, a également considéré que les terroristes "cherchent la guerre de religions". "Ne tombons pas dans leur piège, ce ne sont pas des croyants mais des barbares", a-t-elle ajouté.
Ils cherchent la guerre de religions. Ne tombons pas dans leur piège ce ne sont pas des croyants mais des barbares #SaintEtienneDuRouvray
— Nadine Morano (@nadine__morano) 26 juillet 2016
Sur Facebook , Jean-Luc Mélenchon tient un discours semblable. "Ces meurtres à Rouen frappent des personnes et des lieux spécialement dédiés à la paix du cœur", commence-t-il, avant d'ajouter :
"Il faut nous arcbouter pour nous opposer à la volonté de guerre des religions ! L'attachement à la liberté de conscience doit rester notre repère. Et la fraternité humaine.
"
[EDIT 13h52] Ajout déclaration de Jean-Luc Mélenchon