Selon Hervé Morin, ni lui ni Jean-Christophe Lagarde ne peuvent "présenter une alternative" en 2017

Publié à 13h08, le 14 mai 2015 , Modifié à 14h45, le 14 mai 2015

Selon Hervé Morin, ni lui ni Jean-Christophe Lagarde ne peuvent "présenter une alternative" en 2017
Hervé Morin incarnant l'idée d'ambition présidentielle © AFP

LA RAGE DE VAINCRE - Il se voit comme le "vainqueur moral" de l'élection à la présidence de l'UDI (qu'il avait perdue face à Jean-Christophe Lagarde). Mais il ne se voit pas, mais alors pas du tout, comme le potentiel "vainqueur" d'une élection présidentielle. Et dans son esprit, Jean-Christophe Lagarde n'en est pas capable non plus. Ce jeudi 14 mai, Hervé Morin a clairement l'air d'avoir l'ambitionomètre à zéro.

Sur iTÉLÉ, le patron du Nouveau Centre, composante de l'UDI, explique une nouvelle fois qu'il souhaite que le centre participe à la primaire de la droite en 2016. Son argument : de toute façon, aucun candidat centriste ne paraît vraiment crédible pour 2017. Lui pas plus qu'un autre. Il dit :

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Est-ce que nous avons un candidat à la présidentielle ? Le seul que nous pourrions avoir, c'est Jean-Louis Borloo. Il s'est mis en retrait de la vie politique. Nous n'en avons pas d'autre. Ni moi ni Jean-Christophe Lagarde ne sommes en mesure de faire un score ou tout du moins de présenter une alternative.

 

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Avec une telle motivation, il paraît en effet compliqué de soulever les foules. Alors Hervé Morin veut croire que le poids politique du centre doit s'exprimer soit par une candidature à la primaire, soit par un soutien à l'un des candidats déjà déclarés :

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À partir de là, est-ce que nous devons disparaître de cette primaire ? Non. Est-ce que nous devons au contraire soit porter nous-même un message politique - je rappelle qu'Arnaud Montebourg, Manuel Valls en ont porté un lors de la primaire du Parti socialiste - ou est-ce que nous devons soutenir quelqu'un de cette primaire issu d'autres rangs ? Tout ça est possible, mais ce que je crois, c'est que nous ne pouvons pas nous interdire, au moins, d'évoquer avec l'UMP les conditions de l'organisation de la primaire. Comment est-on candidat à cette primaire, quelles sont les conditions pour qu'elle s'organise dans des conditions correctes et de transparence ? Ça, c'est des sujets qu'on doit évoquer dès maintenant.

 

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C'est donc son avis. C'est aussi le voeu de Nicolas Sarkozy. Mais pas celui de Jean-Christophe Lagarde, selon qui une participation de l'UDI à cette compétition n'a de "sens" que si le MoDem est aussi de la partie. Or, cela paraît assez mal barré. Sans totalement fermer la porte, le président de l'UDI a indiqué qu'il en discuterait avec Nicolas Sarkozy mais pas avant le printemps 2016.

Un tantinet rebelle, Hervé Morin compte bien s'asseoir à la table avant cela :

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- Hervé Morin : Moi, je vous dis que j'en parlerai avant.



- iTÉLÉ : Vous, vous en parlerez avant ?



- Hervé Morin : Bien sûr.



- iTÉLÉ : 'Si Hervé Morin va négocier, je réunis immédiatement les instances de l'UDI', a prévenu [Jean-Christophe Lagarde]...



- Hervé Morin : Oui, voilà... Bah écoutez, je suis président d'une formation politique qui s'appelle le Nouveau Centre. Voilà.



- iTÉLÉ : Oui, et lui de l'UDI.



- Hervé Morin : Voilà.



- iTÉLÉ : Donc vous faites ce que vous voulez ?



- Hervé Morin : Bah jai encore une autonomie de pensée, quoi.

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Et visiblement, vous ne l'aurez pas. Et Jean-Christophe Lagarde non plus.

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