Si les politiques sont mal aimés, c’est en partie la faute des députés, selon François Rebsamen

Publié à 12h06, le 22 janvier 2014 , Modifié à 12h41, le 22 janvier 2014

Si les politiques sont mal aimés, c’est en partie la faute des députés, selon François Rebsamen
François Rebsamen. (Reuters)

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ASSEMBLEE VS SENAT – L’atmosphère est tendue entre les deux assemblées. D’un côté, les députés, socialistes notamment, trouvent que le Sénat est "un trou noir", un "triangle des Bermudes". De l’autre, la chambre haute se défend, expliquant que seul le Sénat permet de dégager des "majorités d’idée".

Nouvel épisode de cette guéguerre parlementaire avec le patron des sénateurs socialistes, François Rebsamen. Invité de la matinale de LCP, ce mercredi 22 janvier, le sénateur et maire de Dijon est interrogé sur les études d’opinion qui montrent un profond désamour des Français pour l’Assemblée nationale et le Sénat.

Pour François Rebsamen, la cause est à chercher dans l’histoire récente. Une histoire où les gouvernements se sont, selon lui, succédés, promettant beaucoup, sans grands résultats.

Il met également en cause une Assemblée godillot et le manque de culture du compromis en France, à la différence de l’Allemagne qu’il prend en exemple. Autrement dit, François Rebsamen s’interroge sur les conséquences du fait majoritaire et de la pratique de la 5e République : 

Il n’y a pas de culture du compromis en France. Cela nuit à la démocratie. Chez nous, ceux qui gagnent ont tout, ceux qui perdent n’ont rien.

Et de poursuivre :

Quand on est député de la majorité – je m’excuse pour les députés -, on vote pour, on y est tenu. Quand on est dans l’opposition, on vote non. On est godillot.

Ce n’est pas très valorisant pour la fonction de député. En plus, on voit souvent l’hémicycle vide. Les Français ne ressentent pas la qualité du travail qui y est fourni.

Lors de ses vœux en Corrèze, François Hollande lui-même s’était moqué du Sénat, via une petite blague dont il a le secret, comme l’a repéré France Inter.

Enumérant l’ensemble des mandats qu’il a occupé, le chef de l’Etat a souligné que le seul qu’il n’ait pas eu était celui de sénateur. Ce qu’il ne regrette visiblement pas. 

J’ai exercé en Corrèze tous les mandats possible. Conseiller municipal, conseiller général, conseiller régional, député, député européen, président de Conseil général. Je n’ai jamais été candidat comme sénateur. C’est le seul regret que je peux nourrir. Enfin, je ne suis pas sûr que ce soit un regret.

Du rab sur le Lab

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