S’il perd aux régionales, Claude Bartolone remettra son mandat de président de l’Assemblée en jeu devant les députés PS

Publié à 07h40, le 13 mai 2015 , Modifié à 08h28, le 13 mai 2015

S’il perd aux régionales, Claude Bartolone remettra son mandat de président de l’Assemblée en jeu devant les députés PS
Claude Bartolone. © FRANCOIS GUILLOT / AFP

RISQUE MINIMUM - Si Claude Bartolone est sorti du chapeau au tout dernier moment pour griller sur le fil Jean-Paul Huchon et Marie-Pierre de la Gontrie, c’est parce qu’il avait des assurances. L’assurance de pouvoir faire campagne tout en restant président de l’Assemblée – il a cependant annoncé face aux attaques de la droite qu’il se mettrait "en retrait" au plus fort de la campagne – et de pouvoir conserver le perchoir même en cas de défaite face à la candidate de l'UMP, Valérie Pécresse.

Candidat du PS aux régionales en Ile-de-France, Claude Bartolone assure, dans un entretien au Parisien de ce mercredi 13 mai, que "la loi sera appliquée et respectée". Et de développer :

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Je montre aux députés qui m’ont désigné que j’assume ma responsabilité jusqu’à l’élection régionale.

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Et d’envisager les différentes hypothèses qui se présenteront à lui selon le résultat du scrutin de décembre :

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Si je suis élu, je quitterai mon mandat ; si je suis battu, je demanderai aux députés PS ce qu’ils veulent que je fasse.

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Populaire au sein du groupe socialiste qui l’a élu largement président de l’Assemblée en 2012, cette épreuve devrait être une formalité pour le député de Seine-Saint-Denis. Autrement dit, remettre en jeu son mandat devant ses pairs socialistes ne représente pas un risque démesuré pour Claude Bartolone.

Par ailleurs, il réaffirme qu'il saura "pratiquer une schizophrénie stricte et rester un président absolument impartial". Nul doute que la droite sera vigilante sur ces engagements. Jusqu’au "plus fort de la campagne" où Claude Bartolone devrait céder sa place au perchoir à ses vice-présidents pour ne pas prêter le flan aux critiques.

[BONUS TRACK] La droite jalouse de Hollande

Interrogé sur les violentes critiques de l’opposition quant à l’entrevue, immortalisée, entre François Hollande et l’ancien dictateur cubain Fidel Castro, Claude Bartolone manie l’ironie pour défendre le chef de l’Etat :

 

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Je me demande si la droite n’est pas jalouse de François Hollande (rires). Le président réussit là où elle n’a jamais réussi.

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Et de préciser :

 

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Sur la vente des Rafale, ces rencontres… Quand on sait combien pèse la figure de Fidel Castro sur les pays d’Amérique du Sud, cette rencontre est importante. Ce président arrive à être partout chez lui.

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