J'Y SUIS, J'Y RESTE - Au printemps, en plein boulversements dans l’affaire Cahuzac, Stéphane Le Foll a décliné une offre de François Hollande, selon l'édition de Libération du 26 juillet (article payant) : la place de Pierre-René Lemas, secrétaire général de l’Elysée.
C’est l'information que révèle le quotidien en marge d'un récit de la visite en Aveyron de celui qui est donc toujours ministre de l'Agriculture.
Hollandais historique et proche du Président, Stéphane Le Foll a invoqué un prétexte très convenu pour ne pas devenir à nouveau le bras droit de François Hollande - cet élu de la Sarthe a été pendant onze ans son directeur de cabinet au Parti socialiste-.
Sa réponse tient en quatre mots :
Je veux rester élu.
Ce n’est pas la première fois que le bureau du secrétaire général de l’Elysée - situé dans la pièce voisine du bureau de François Hollande - manque d’être inoccupé.
En décembre, comme le rapportait Le Monde le 16 mai dernier, Pierre-René Lemas avait "failli démissionner". Cet ami du Président, issu lui-aussi de la promotion Voltaire à l'ENA, entendait ainsi protester contre le bras de fer abandonné trop facilement, à ses yeux, face à Arcelor Mittal dans le dossier Florange.
Le cabinet de l'Elysée n'est pas le seul à connaître quelques turbulences… Odile Renaud-Basso, directrice adjointe du cabinet de Jean-Marc Ayrault à Matignon, va rejoindre en septembre la Caisse des dépôts au poste de directrice générale adjointe. Selon l’Opinion, qui a détaillé le 24 juillet un jeu de chaises musicales dans les cabinets ministériels, la numéro deux bis entretenait des "relations tendues" avec Emmanuel Macron, le secrétaire général adjoint… de l’Elysée.
Jérémy Gabert