Hollande sur France 2: un des conseillers voulait souffler une question à Pujadas

Publié à 12h59, le 29 mars 2013 , Modifié à 13h12, le 29 mars 2013

Hollande sur France 2: un des conseillers voulait souffler une question à Pujadas
Claude Sérillon, Aquilino Morelle, et Christian Gravelle (photo MaxPPP)

Christian Gravel, l'un des trois conseillers en communication de François Hollande, a été prié de quitter la régie de France Télévisions où était réalisé l'entretien du chef de l'Etat, jeudi 28 mars, assure L'Express, sur son site internet, ce vendredi 29 mars, au lendemain de l'intervention de François Hollande.

Raison avancée par l'hebdomadaire : le conseiller élyséen "a demandé à ce qu'on souffle une question dans l'oreillette de David Pujadas sur le thème de la sécurité", écrit L'Express qui détaille : 

Comme il se faisait pressant et agaçant pour les journalistes au travail, le directeur de l'information de France télévision Thierry Thuillier l'a prié de sortir

Le récit de cette intervention prend place dans un contexte particulier au sein de la cellule communication de l'Elysée.

L'arrivée de Claude Sérillon, en janvier, a en effet bousculé le début de répartition des rôles que Claudine Ripert et Christian Gravel, les deux conseillers présents à l'Elysée depuis mai 2012, avaient mis en place - l'une chargée des questions internationales et du numérique, l'autre davantage centré sur les déplacements nationaux.

Dans la-querelle-qui-ne-dit-pas-son-nom qui oppose à présent des conseillers qui cherchent tous leurs marques, plusieurs échos désobligeants ont tour à tour été publiés sur chacun des conseillers : l'épisode du bureau de Claude Sérillon, que l'on vous narrait encore ce 28 mars, l'oubli d'un "fond" d'interview par Claudine Ripert, ou la publication de "off" attribués directement à Christian Gravel.

Aquilino Morelle, officiellement conseiller politique du chef de l'Etat, complète par ailleurs ce dispostif, n'hésitant pas à assurer l'exégèse de la parole présidentielle "on the record", auprès d'agences de presse.

Parallèlement, plusieurs spin doctors de l'ombre ont également été dévoilés, comme Le Lab vous le racontait dimanche 17 mars.

L'une des règles, non-écrite, de la présidence Hollande exigeait des conseillers présidentiels une sobriété médiatique certaine, pour trancher avec l'omniprésence de certains des conseillers de Nicolas Sarkozy, à l'image d'Henri Guaino ou de Claude Guéant. 

Du rab sur le Lab

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