Entre le Front national et la presse, les relations sont souvent compliquées. Parfois violentes, comme le relaye Le Huffington Post dans une vidéo mise en ligne mercredi 1er février.
Un peu plus tôt dans la journée, Marine Le Pen était au Salon des entrepreneurs, à Paris. Installée autour d'une table, la candidate à la présidentielle est interrogée par plusieurs journalistes. La présidente du FN est donc en train de parler à la presse. Mais elle veut choisir qui lui parle. Et elle refuse de parler à Quotidien.
Quand le garde du corps / assistant parlementaire de Marine Le Pen aperçoit le micro de l'émission présentée par Yann Barthès, il fait donc un signe dans sa direction.
Immédiatement, Paul Larrouturou, son cameraman et son perchman sont expulsés d'un événement auxquels ils sont pourtant accrédités.
Ils sont exfiltrés de la salle par plusieurs gardes qui expliquent que le journaliste "agresse les agents de la police". Les reporters sont interdits de rentrer et se font prendre à partie. Des menaces se font entendre, des insultes aussi. L'ambiance est délétère.
Nous souhaitions simplement savoir si le garde du corps de Marine Le Pen avait eu un emploi fictif au Parlement européen ou non. #Quotidienpic.twitter.com/MVEHh4PZxn
— Quotidien (@Qofficiel) February 1, 2017
Contactée par le Lab, Marine Le Pen explique que son équipe n'a rien à voir avec ces échauffourées. Elle dit :
"Mon équipe n'y est strictement pour rien. Il s'agit du service d'ordre du Palais des congrès.
"
De son côté, l'organisation du Salon des entrepreneurs avance auprès de Sud-Ouest le fait qu'il y avait "beaucoup de journalistes, de visiteurs". "Il y a eu un mouvement de foule pour s'approcher de Marine Le Pen. À un moment donné, la sécurité doit être respectée, autant pour les candidats qui se rendent au salon que pour les visiteurs et les journalistes. Et là, effectivement, la manière n'est pas... voilà. Les gens de la sécurité n'ont pas un rôle forcément facile. De l'autre côté de la caméra, on ne le voit pas, mais il y a une énorme bousculade. Et ils ne connaissent pas tel ou tel journaliste, ce n'est pas ciblé", ajoute-t-on.
Paul Larrouturou avait déjà été attaqué, le 1er mai 2015, lors du défilé du FN . Sur la place de l'Opéra, après avoir reçu des coups de parapluie de la part de l'élu frontiste Bruno Gollnisch, le journaliste et son équipe avait été frappés par plusieurs militants avant d'être exfiltrés du secteur par le service d'ordre du FN.
[EDIT 19h18] Ajout précision de l'organisation du Salon des entrepreneurs