La question des alliances électorales pour les départementales de mars déchirait EELV depuis quelques temps. Alors que toutes les candidatures pour ce scrutin devaient être déposées lundi 16 février à 16 heures, le parti écologiste a finalisé ses choix et Le Monde en rapporte les résultats.
Des choix qui ont été faits localement et non nationalement, le parti laissant aux responsables régionaux et aux départementaux le soin d'élaborer leur stratégie. Et, dans la majorité des cas, les écologistes se présenteront soit seuls, soit alliés au Front de Gauche, beaucoup moins souvent avec le PS, ancien partenaire électoral pour 2012 et au-delà.
D'après Le Monde, EELV présentera 950 candidats dans les 2054 cantons appelés à renouveler leurs représentants. Un peu moins de la moitié de ces candidats, 45%, partira main dans la main avec le Front de Gauche ou à tout le moins l'une de ses composantes (Parti communiste, Parti de Gauche et Ensemble). Soit environ 427 accords. Ce qui représente la part la plus importante des choix du parti écologiste, preuve supplémentaire d'un certain rapprochement avec la formation emmenée par Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle 2012.
Le PS, lui, ne sera allié avec les écologistes que dans 171 cas, soit 18% des candidatures d'EELV. Enfin, les Verts iront seuls dans 33% des cas (313 candidatures). Non seulement le nombre d'accord avec le Front de Gauche est plus de deux fois supérieur à celui des alliances avec les socialistes, mais dans de nombreux cas, EELV préfère donc, en quelque sorte, être seul que mal accompagné.
"J'aurais aimé une négociation plus centralisée, parce que là, ça nous affaiblit", regrette la patronne du parti, Emmanuelle Cosse.
Le Monde rappelle encore que cette balance PS-Front de Gauche dans les choix électoraux d'Europe Écologie - Les Verts s'est très sensiblement inversée par rapport au précédent scrutin départemental, en 2011 :
"EELV nouait un accord partiel avec le PS dans 20 départements, et avec le Front de gauche dans 10 départements. Le scrutin concernait alors la moitié des cantons, contre l’ensemble du territoire aujourd’hui.
"