L’ouverture à la sauce Front national. Le FN a-t-il lancé une opération séduction ? Confronté à un problème de cadres – voir notre classement annuel des "squatteurs" des matinales – le parti de Marine Le Pen lorgne en dehors de son parti.
Ainsi Florian Philippot, numéro deux du parti d’extrême droite, après avoir dit tout le bien qu’il pensait d’Henri Guaino – les deux se définissent comme gaullistes – ce "souverainiste" compatible avec le FN , renchérit avec Rachida Dati.
Invité sur BFM TV, mercredi 26 novembre, Florian Philippot a ainsi jugé positivement l’évolution de Rachida Dati, ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy :
"Autant je l'aimais politiquement pas du tout sous Nicolas Sarkozy -je n'oublie pas la loi Dati extrêmement laxiste en 2009, c'est l'ancêtre de la loi Taubira- mais depuis qu'elle n'est plus sous la coupe de Nicolas Sarkozy, elle s'est bonifiée politiquement.
"
Et le néo-eurodéputé FN d’assurer que, selon lui, Rachida Dati est "une patriote". Comme l’attesterait son vote contre la commission Juncker, aux côtés des voix frontistes :
"Au Parlement européen, elle a été la seule eurodéputée UMP à voter avec nous contre la commission Juncker. C'est un acte de courage à saluer, je pense que c'est une patriote.
"
Sur France 5, dimanche 23 novembre, dans l’émission C Politique, Marine Le Pen avait brossé le portrait de l’alliance de ses rêves . Et la présidente du FN avait alors "name droppé" quelques noms, à savoir Philippe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan ou encore Jean-Pierre Chevènement.