La passation de pouvoir a été faite de caresses dans le sens du poil et de promesses d'agir dans la continuité. Mais c'est une phrase d'Arnaud Montebourg, tranchant avec le reste de son discours, qui sera retenue. Il conclut en effet sa prise de parole d'un :
Si je devais faire une phrase de fin, je dirais qu’il faut savoir quitter la scène quand on ne sait pas jouer plus longtemps la comédie.
Quitter la scène du ministère, on l'aura compris, c'est ce qu'assume Arnaud Montebourg depuis son offensive anti-rigueur lors de sa Fête de la Rose. Sous-entendre qu'il a jusque-là "joué la comédie" à son poste, est en revanche nouveau.
A part cette saillie, Arnaud Montebourg s'est dit "heureux" de voir Emmanuel Macron - qui a soufflé le CICE et le pacte de responsabilité à l'oreille de François Hollande mais ne partage pas l’orientation économique voulue par l'ancien ministre - prendre sa place :
Je voulais te dire à quel point je suis heureux que ce soit toi qui me succède car je sais que tu partages beaucoup des combats que j’ai mené avec mon équipe, et que tu les poursuivras.
Échanges de promesse avec Emmanuel Macron qui s'est engagé à poursuivre l'action d'Arnaud Montebourg :
Je crois au redressement productif et je continuerai le travail qui a été fait avec cette volonté, chaque jour, d'améliorer les résultats de la France et de restaurer la confiance.
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