Aurélie Filippetti dénonce le machisme avec lequel a été interprété son départ du gouvernement

Publié à 14h54, le 04 octobre 2014 , Modifié à 15h58, le 04 octobre 2014

Aurélie Filippetti dénonce le machisme avec lequel a été interprété son départ du gouvernement
Aurélie Filippetti © Christophe Morin / IP3 / MAXPPP

SEXISTE ET RÉDUCTEUR - Son départ, à la faveur de la démission du gouvernement Valls I, avait été commenté, analysé, décrypté. Aurélie Filippetti, comme Benoit Hamon, avait  fait savoir que, non merci, elle ne souhaitait pas être de l'aventure Valls II. L'ex-ministre de la Culture l'avait même expliqué aux intéressés, François Hollande et Manuel Valls, dans une lettre.

Et puis, les révélations de sa relation avec un autre viré du gouvernement, à savoir Arnaud Montebourg, ont fait dire à certains que derrière les états d'âme de la ministre se cachait un simple suivisme. Interviewée par Mediapart ce samedi 4 octobre, la socialiste dénonce cette lecture :

J’ai expliqué les raisons de mon départ de manière très claire dans une lettre que j’ai rendue publique. Il est regrettable que l’on en soit toujours là vis-à-vis des femmes politiques, mais le machisme est aussi une manière bien commode d’éviter de répondre aux questions gênantes que je posais dans cette lettre restée sans réponse.

Ce "machisme" qu'elle dénonce pousse aussi Aurélie Filippetti à renoncer à participer à l’université d'automne d’Arnaud Montebourg, samedi 4 et dimanche 5 octobre dans le Gard. "Elle voudrait participer pour apporter une parole forte dans le débat. Mais on sait très bien comment ça va se passer. Si elle vient, les caméras seront braquées sur 'le couple'. Et cela risquerait de brouiller le message politique de fond que veut envoyer Arnaud", commente auprès de Libération un proche de l'ex-ministre de l'Économie.

Cela n’empêche pas l'ex-ministre d'appeler à une VIe République, VIe République dont Arnaud Montebourg fut longtemps l'un des plus fervents militants. 

Fin août, Cécile Duflot avait elle-aussi constaté une forme de "sexisme" dans la façon de commenter son départ du gouvernement. "Il y a eu beaucoup de sexisme sur cette question, parce que sur les positions d’autres comme Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, on dit que c’est courageux etc. Quand c’est une femme c’est sous-entendu que c’est caractériel et personnel. Pas du tout, c’est un désaccord politique", avait noté l'ex-ministre du Logement sur RTL

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