Lors du premier de ses deux dîners du jeudi 5 juin, un sujet plus qu’un autre obsédait François Hollande : celui de BNP-Paribas, menacée par la Justice américaine d’une amende de 10 milliards de dollars pour avoir réalisé des opérations avec des pays placés sous embargo.
Vendredi 6 juin, sur RTL, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui était présent au dîner, assure que le chef de l’État a bien évoqué le dossier :
Le président français, comme c’est son rôle a abordé la question BNP Paribas en expliquant, à la fois au président Obama et à John Kerry que c’était une affaire très importante pour la France et pour l’Europe.
Hollande a bien parlé à Obama et Obama a bien écouté Hollande. Et puis c’est tout. Comme le précise Laurent Fabius, le président américain a rappelé à François Hollande "ce qu’est la tradition américaine".
Et quelle est cette "tradition américaine" ? Jeudi, à Bruxelles, le président américain avait déjà prévenu en marge du G7 :
J’ai un département de la Justice qui est indépendant. La tradition est peut-être différente dans certains pays.
À savoir : le chef de l’exécutif n’intervient pas dans les affaires de justice.