Un jour viendra, on ne dira plus "Joyeux Noël" en France. Les partisans les plus virulents de la laïcité auront eu raison de cette expression au parfum trop chrétien. C'est en tout cas ce que prédit Bruno Gollnisch, dans une de ses chroniques vidéo diffusée le 18 décembre 2014. Interrogé par un de ses collaborateurs, le député européen FN s'en prend au "laïcisme agressif qui veut nous couper de toutes nos racines". En supprimant les crèches dans les espaces publics, entre autres.
De même, à écouter Bruno Gollnisch, il ne sera un de ces jours plus possible de dire "papa" ou "maman", des dénominations bien trop discriminatoires aux yeux des adeptes de la théorie du genre.
À l’appui de la démonstration de l’ex-numéro 2 du Front national, un petit coup de provoc’ bien senti à destination de l'écologiste Noël Mamère, connu pour son militantisme en faveur des droits des homosexuels.
"On devrait l'appeler, comme prénom, 'Fête de fin d'année', et plutôt que Mamère, 'Parent 1'. Je trouve que ça sonne assez bien. C'est désormais sous ce vocable parfaitement laïque et républicain que nous désignerons mon collègue à l'Assemblée nationale.
"
Un trait d'esprit repéré par une journaliste de Libération, à voir ci-dessous (à partir de 17'20') :
vUn trollage en règle donc, qui prouve que l’eurodéputé, malgré son image de frontiste traditionaliste, maîtrise les codes de la communication "2.0".
À noter que Bruno Gollnisch n'est pas le seul élu d'extrême-droite à recourir à l'absurde dès lors qu'il s'agit de questions liées à l'égalité des sexes. Pendant les débats sur la loi sur le mariage pour tous, le député non-inscrit Jacques Bombard en avait usé sans modération.