INFO LAB - Troisième et dernier homme de l'élection pour la présidence de l'UMP, Hervé Mariton en sort en revanche grand gagnant dans au moins une catégorie : celle du low cost. Selon nos informations, le député de la Drôme déclare en effet la modeste somme de 23.663 euros de frais de campagne.
Soit bien moins que les 264.150 euros de Bruno Le Maire et la somme déboursée par Nicolas Sarkozy. Ce dernier n'a pour sa part pas publié ses comptes de campagne et on ignore s'il a l'intention ou non de le faire (il n'y est pas obligé) ; contacté par Le Lab, son entourage n'a pas répondu à nos sollicitations.
Hervé Mariton a en tous cas réussi l'exploit de remporter la palme de la campagne la moins chère tout en étant le plus actif des trois prétendants à la succession de Jean-François Copé, avec plus de 120 rencontres et meetings de juin à fin novembre. Des événements qui ont toutefois réuni beaucoup moins de militants que ceux de ses concurrents, en particulier Nicolas Sarkozy.
Si les trois hommes avaient mis en avant la "modestie" et la "simplicité" de leur campagne, dormir chez l'habitant comme l'a fait Hervé Mariton s'est donc avéré être une bonne option pour économiser un maximum.
Dans le détail, les comptes de campagne d'Hervé Mariton se décomposent comme suit :
"- Correspondance (frais postaux, emailing, etc.) : 13.793 €
- Frais de réception : 2.476 €
- Support de communication (impression et film [Le Lab en parlait ici, ndlr]) : 3.854 €
- Transports : 840 €
- Locations (de salles) : 2.700 €
"
Un budget spartiate pour une campagne menée sur un rythme infernal et sans conseiller presse ou autre employé permanent, ce qui aide à limiter les frais. Insuffisant cependant pour atteindre la tant convoitée barre des 10% des voix.
À titre de comparaison, l'équipe de Nicolas Sarkozy indiquait au Lab, fin novembre, que le seul budget "meetings" du futur vainqueur de l'élection se situerait entre 190.000 et 228.000 euros, pour 19 événements au total. À quoi il faudra ajouter les coûts liés aux déplacements, au logement, à la retransmission de ses discours en streaming ou encore à son QG de campagne.
Rappelons que les trois hommes n'ont pas reçu un centime de la part de l'UMP pour leurs campagnes, qu'ils ont donc dû financer grâce aux dons de leurs supporters.