Timbres, ordinateurs, meetings : le low cost au cœur de la communication de Nicolas Sarkozy

Publié à 10h49, le 08 octobre 2014 , Modifié à 16h53, le 17 octobre 2014

Timbres, ordinateurs, meetings : le low cost au cœur de la communication de Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy en meeting à Vélizy, le 6 octobre 2014 © IP3 PRESS/MAXPPPM/Christophe Morin

POLITIQUE DE RIGUEUR - Qui remportera la palme du low cost à l'UMP ? Fin septembre, Hervé Mariton et Nicolas Sarkozy, tous deux candidats à la présidence du parti, se sont positionnés sur le segment de la campagne bon marché.

Le député de la Drôme avait dégainé le premier, expliquant notamment qu'il "logeait chez l'habitant" durant ses déplacements. Souvenir de 2012 et de l'affaire Bygmalion oblige, l'équipe de Nicolas Sarkozy avait répliqué trois jours plus tard, par la voix de Gérald Darmanin et de Frédéric Péchenard. Le porte-parole et le directeur de campagne de l'ex-président vendaient alors une campagne "modeste", "sobre" et "simple".

Mercredi 8 octobre, l'équipe Sarkozy reprend l'avantage. À l'occasion d'un reportage du Point dans les locaux de campagne de Nicolas Sarkozy, l'équipe assure le service après vente de cette stratégie de communication anti-Bygmalion, lancée avec le meeting inaugural de Lambersart .

Trois cartons de parrainages, arrivés après la date de dépôt, trônent sur le sol. Commentaire tout en maîtrise budgétaire du directeur de campagne, Frédéric Péchenard :

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À tous ceux qui ont une adresse mail, on enverra un mail. À tous ceux qui ont un numéro de téléphone, on leur passera un coup de fil. C'est autant de timbres d'économisés, vous comprenez.

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Entre 10 (selon l'équipe de campagne) et 20 (selon l'hebdomadaire) bénévoles se répartissent les différentes missions, chapeautés par quatre "fixes", fidèles de l'ancien chef de l'État : Frédéric Péchenard, Hugues Anselin (organisation des déplacements du candidat), Éric Schahl (en charge des relations avec les parlementaires) et Véronique Waché (conseillère en communication).

La campagne est courte, il ne s'agit pas d'investir dans un coûteux matériel informatique : "Chacun travaille sur son ordinateur personnel", raconte la journaliste. Les moyens du bord, donc. Mais la connexion internet sera tout de même prise en charge sur les comptes de campagne, comme le précise un membre de l'équipe :

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On a quand même fait installer une box internet pour qu'ils aient le Wi-Fi.

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Dernier élément de cette communication, livré par Frédéric Péchenard :

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On sera peut-être amenés à faire un peu moins de meetings pour rester dans notre budget...

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