"C'est difficile d'être à Beauvau après Valls...", dit Bernard Cazeneuve après un mois à l'Intérieur

Publié à 09h52, le 27 avril 2014 , Modifié à 13h45, le 27 avril 2014

"C'est difficile d'être à Beauvau après Valls...", dit Bernard Cazeneuve après un mois à l'Intérieur
Bernard Cazeneuve lors d'une visite à Marseille, le 25 avril 2014. (MaxPPP/Cyril Sollier)

A-T-IL TUE LE JOB ? - Depuis un mois qu'il a succédé à Manuel Valls, Bernard Cazeneuve tente d'imposer sa méthode de communication. Le ministre le plus amovible des différents gouvernements de François Hollande, est passé du Budget à l'Intérieur, beaucoup plus exposé dans les médias.

A Bercy, "les sorties sur le terrain étaient rarissimes", expliquait-il le 21 avril. En se rendant dès le soir de sa prise de fonctions dans un commissariat (un timing pas forcément inspiré, à l'heure où le PSG jouait son quart de finale de Ligue des Champions), Bernard Cazeneuve a pris acte du changement.

Difficile pour autant de faire comme son prédécesseur, explique le ministre dans le Journal du Dimanche daté du 27 avril :

C'est difficile d'être à Beauvau après Manuel Valls si vous voulez faire du Valls, parce que personne ne peut faire mieux du Valls que Valls.

En visite dans la cité Air Bel de Marseille, Bernard Cazeneuve a estimé que ses prédécesseurs avaient mis "de la testostérone" lors de leurs visites dans la ville du sud.

Lui entend parler à ses "troupes" de "République", veut l'incarner "partout, en allant sur le terrain pour parler aux Français". Sans forcément chercher l'exposition médiatique :

J'irai là où je dois être, pas nécessairement là où j'aurais intérêt à me montrer. Je ne veux pas être là partout, surfant sur toutes les émotions et les irrationalités.

Quitte à rester moins connu que ses prédécesseurs, et risquer, à nouveau, qu'un policier se croie victime d'un canular lorsqu'il a le ministre de l'Intérieur au téléphone.

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