BIP-BIP - Les habitants du "pays de la désillusion" vont apprécier. La publication du livre de Cécile Duflot intitulé "De l'intérieur. Voyage au pays de la désillusion" ne suffit pas à l'ancienne ministre du Logement pour régler son compte à François Hollande et aux autres. Celle qui est redevenue députée EELV surenchérit avec un entretien au Monde, où elle réagit notamment à l'interview donnée par le président de la République au quotidien. Elle l'attaque notamment sur sa volonté de ne pas changer de cap en matière de politique économique. Ce qui pousse Cécile Duflot à la métaphore :
Dire qu'on va "aller plus vite et plus loin" dans la même direction, ça me fait penser aux personnages de Tex Avery quand ils courent au-dessus du vide.
Une attaque qui s'ajoute aux critiques de son livre dont la sortie est programmée le 25 août. Cécile Duflot affirme avoir "poussé" François Hollande "à mener une vraie politique de gauche." Elle y parle aussi de Manuel Valls comme d'un "mec de droite", à l'image d'un "écolo qui défendrait le nucléaire".
Dans son entretien au Monde, l'ancienne ministre estime également qu'un ensemble de facteurs "préparent un grand danger" pour la France : "la peur de l'avenir, les inégalités entre les territoires mais aussi le malaise identitaire".
Un grand danger qui, s'il advient, pourrait faire sortir Cécile Duflot de la majorité. L'écologiste devient même alarmiste (et en profite pour taper sur le PS) : "Il y a des moments où la vie politique d'un pays peut glisser, beaucoup plus vite que ce que l'on croit. A ça, on ne peut répondre ni par la discipline ni en disant qu'il y a un tripartisme PS-UMP-FN et que c'est comme ça, comme l'a fait Jean-Christophe Cambadélis." Et de deux.
Il ne manquerait pas quelqu'un ? Ah, si, Manuel Valls. Dans l'entretien, Cécile Duflot analyse : "La méthode Valls, c'est le mouvement permanent au risque parfois du tournis." Soyons donc rassurés, Cécile Duflot n'a oublié personne.