La droite française s’en remettra-t-elle ? Il va pourtant bien falloir s’y résoudre : non, Christine Lagarde ne sera pas candidate à la présidentielle de 2017. La directrice générale du Fond monétaire international l’a confirmé lundi 23 février au détour d’un entretien avec Arianna Huffington herself, la très influente fondatrice du site d’information américain Huffington Post.
L’ex-ministre des Finances de Nicolas Sarkozy a mis fin à l’insupportable suspense alors que son hôte lui demandait en guise de conclusion : "Quelle sont les chances que vous soyez la première femme présidente élue de France ?". Réponse rieuse (dans la langue de Shakespeare) :
Aucune chance.
Il faut dire que personne ou presque ne l’avait envisagé au sein de sa famille politique dans l’Hexagone. Pas même elle ? Depuis deux ans, quelques articles de presse ont bien essayé de donner du crédit au scénario d’une candidature de recours, confidences de "proches" de la cheffe du FMI à l’appui (comme ici ou là et même sur le Lab)
Seule la dame providentielle de Washington pourrait sauver une droite plombée par ses guérillas internes, susurrait la petite musique au moment où l’UMP s’enfonçait dans le duel Fillon-Copé à l’automne 2012.
Las, si Christine Lagarde avait secrètement nourri une ambition élyséenne, sa mise en examen dans l’affaire Tapie en août 2014 et le retour aux affaires de Nicolas Sarkozy le mois suivant ont mis un terme à ce début d’embryon d’hypothèse.
Mais la successeure de Dominique Strauss-Kahn à Washington préfère voir le verre à moitié plein. Avant la France, les Etats-Unis éliront en 2016 une femme à la magistrature suprême, prophétise-t-elle face à Arianna Huffington.
Une Hillary Clinton donnée favorite contre une Marine Le Pen en embuscade mais freinée par le scrutin majoritaire, Christine Lagarde ne prend pas trop de risques dans ses prévisions.