C'EST MA PRIÈRE - Lors de son discours devant les militants de Sens Commun, samedi 15 novembre, Nicolas Sarkozy n'a pas seulement parlé du mariage pour tous. Il a aussi parlé famille et religion, comme le relève ce lundi 17 novembre Public Sénat. Et les mots de l'ancien chef de l'État sont pour le moins clivants.
Qu'a dit Nicolas Sarkozy devant ce mouvement créé en marge de la "Manif pour tous" ? Que "la famille n’est pas un choix politique, la famille n'est pas un choix de droite, la famille n'est pas un choix bourgeois, la famille est une réalité de l’homme".
Mais elle n'est pas la seule, selon l'ex-président. Il y a aussi la prière. Une prise de position qui peut choquer – ce que Nicolas Sarkozy sait bien. "Ça va provoquer des débats, mais après tout…", a-t-il commencé, avant de poursuivre :
"Je suis laïc et je n’appartiens à aucune Église même si je suis de culture chrétienne. Je veux dire la prière. Depuis que l’homme a conscience de sa destinée, il s’est mis à genoux. La prière a précédé la religion. La prière n’est pas un choix, la prière c’est une constante de l’homme. Que l’on voit face au mystère, face au tonnerre, face aux tsunamis, face aux mystères de l’humanité et de la planète, ce n’est pas un choix. C’est de l’ordre de l’intime, c’est de l’ordre de l’identité et sans doute que sur l'ensemble du vivant sur la planète, nous sommes les seuls.
"
Et la troisième constante ? La création culturelle et artistique, a affirmé Nicolas Sarkozy avant d'évoquer la grotte de Lascaux en des termes singuliers :
"Ce n'était pas pour Sotheby's ou pour Christie's qu'ils peignaient. Culture et culte. Parce que nous sommes la seule espèce à faire cela, de nous rapprocher du mystère de la vie, c'est de créer.
"
Et hop, les applaudissements de l'audience a priori plutôt d'obédience catholique et donc réceptive aux mots prononcés par l'ancien chef de l'État.
Un extrait publié par Public Sénat à visionner ci-dessous :
En décembre 2007, alors président de la République, Nicolas Sarkozy avait suscité la polémique en affirmant, à Latran , que "dans la transmissions des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, même s'il est important qu'il s'en approche". "La France a besoin de catholiques convaincus qui ne craignent pas d'affirmer ce qu'ils sont et ce en quoi ils croient", avait-il déclaré dans le même discours. Autant de témoignages de la relation particulière que l'homme politique entretient avec la religion.