Dissolution ? Pas question

Publié à 21h36, le 18 juin 2014 , Modifié à 21h36, le 18 juin 2014

Dissolution ? Pas question
Le député Alain Marty à l'Assemblée nationale (illustration) © MaxPPP
Image Olivier Duhamel

Olivier Duhamel

Karine Berger est une parlementaire de qualité, une économiste de talent, une socialiste de conviction. Parfait. Mais que diable est-elle allée faire dans la galère de ceux qui, tous ou presque à droite, demandent ou prévoient, prévoient parce qu’ils attendent, une dissolution  ?

Une dissolution de l’Assemblée devrait être exclue pour quatre raisons : 

Une dissolution serait inéluctablement perdue. À 85% d’impopularité, impossible de la gagner.

- Une dissolution serait absolument injustifiée. Elle se défendait aux lendemains d’une présidentielle, pour obtenir une majorité à l’Assemblée (1981, 1988). Ou au lendemain d’une censure, pour retrouver une majorité (1962). Pas en cours de mandat et d’impopularité (1997).

- Les institutions préservent Hollande. Elles lui permettent de résister aux tourmentes, et de disposer des cinq années de son mandat pour se redresser.

- Hollande doit préserver les institutions. Le Président élu par le peuple n’est pas responsable devant les sondages. Pour la première fois dans notre histoire, la Ve République permet aux gouvernants choisis par le peuple de gouverner leur mandat durant. Et d’être jugés à l’échéance. Cet acquis doit être préservé. 

Du rab sur le Lab

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