Publié à 08h50, le 24 octobre 2014 , Modifié à 08h51, le 24 octobre 2014

Divisions au PS : Jean-Marie Le Guen répond à Henri Emmanuelli et souligne que ce sont les "frondeurs" qui sont minoritaires

© Montage via Maxppp.

FIGHT - "Qu’ils se taisent." Figure de l’aile gauche du PS, Henri Emmanuelli a fustigé, jeudi 23 octobre, les "sociaux-libéraux" du PS que sont à ses yeux Manuel Valls et Jean-Marie Le Guen, assurant que leur ligne n’est pas majoritaire au sein du Parti socialiste. Réponse ce vendredi 24 octobre du berger à la bergère de la part du secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen.

Invité d’i>Télé, ce membre du pôle des réformateurs, l’aile droite du PS, a donné la réplique au député des Landes et ancien patron du PS, mettant en avant l’abstention d’Henri Emmanuelli sur le vote du volet recettes du budget 2015 à l’Assemblée nationale :

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Sa parole aurait plus de poids s’il votait avec ses amis socialistes à l’Assemblée nationale. Ce qui n’est pas le cas. Ce qui ne me parait pas se mettre dans une position où on peut donner le sentiment d’être majoritaire.

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Aussi, Jean-Marie Le Guen, qui n’a pas apprécié que 39 députés PS "frondeurs"  (parmi lesquels Delphine Batho, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti) ne votent pas le budget – "on va les sortir du Parlement. Il faut dissoudre" , a-t-il lancé en réplique - estime que c’est la ligne des "frondeurs" qui est minoritaire :

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Lui et ses amis ne représentent aujourd’hui même pas 20% du groupe socialiste. Je pense qu’il faut être de ce point de vue responsable et essayer de retrouver des règles communes.

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Techniquement parlant, Jean-Marie Le Guen a raison : les 39 abstentions socialistes représentent en effet 13,4% environ du groupe socialiste à l’Assemblée. Mais le rapport de force semble être différent au sein d'un parti que Jean-Christophe Cambadélis tente d'apaiser. Cependant, seul un congrès pourra définir le réel rapport de force entre aile gauche et aile droite du parti. Mais sa date fait encore débat.