Doubs : pour Bruno Retailleau, l'UMP doit choisir entre le "ni-ni" et "le suicide collectif"

Publié à 10h27, le 03 février 2015 , Modifié à 10h27, le 03 février 2015

Doubs : pour Bruno Retailleau, l'UMP doit choisir entre le "ni-ni" et "le suicide collectif"
Bruno Retailleau © FRANK PERRY / AFP

NOSTRADAMUS - L'UMP doit décider mardi 3 février au soir, au cours de son bureau politique, d'une consigne de vote à donner à ses électeurs pour le second tour de la législative partielle dans le Doubs. Dimanche prochain, la frontiste Sophie Montel affrontera le socialiste Frédéric Barbier. Et si le parti de la rue de Vaugirard penche majoritairement pour son traditionnel "ni-ni", certains cadres comme Alain Juppé ou Nathalie Kosciusko-Morizet ont d'ores et déjà indiqué qu'ils voteraient PS s'ils étaient amenés à se prononcer. 

Invité de Sud Radio mardi, le patron du groupe UMP au Sénat Bruno Retailleau plaide sans ambiguïté pour le "ni-ni", une ligne qui est selon lui défendue par "l'immense majorité" des militants du parti :

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Je souhaite entendre, dans la bouche de notre président, ce que l'immense majorité des adhérents, souhaitent. C'est-à-dire que nous ne donnerons pas de consigne. La LI-BER-TÉ de choix aux gens. De toute façon, quand bien même nous en donnerions une, ils ne la respecteraient pas. Donc pour moi, c'est le 'ni-ni'. Ni stigmatisation, ni infantilisation.



[...] Le front républicain, ce n'est pas le meilleur adversaire du FN, c'est son meilleur allié. C'est ce qui le fait prospérer.

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Pour le sénateur de la Vendée, la question ne se pose donc pas. Même si, entre ce bureau politique très attendu et le conseil national de l'UMP samedi 7 janvier, certains débat risquent d'être légèrement houleux au sein d'un parti en reconstruction. Bruno Retailleau conseille donc aux figures de son mouvement de suivre cette aspiration de leur électorat, car l'inverse reviendrait tout simplement à un "suicide collectif" :

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On est des hommes et des femmes de passion, de conviction, on peut exprimer des choses avec une certaine forme de force. Mais très franchement, à partir du moment où les trois quarts de nos militants sont sur une ligne, je ne vois même pas le parti se décaler par rapport à cette ligne. Ou alors c'est le suicide collectif. Le suicide collectif. On en est là (rires).

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Et de détailler sa prédiction :

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Je veux une droite qui soit puissante, un mouvement qui soit redressé. Il n'est pas question de tomber dans les pièges que nous tendent souvent nos adversaires de gauche pour affaiblir mon mouvement. Il n'en est pas question et je refuse ce genre de pièges.

"

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