La suppression des allocations familiales comme levier de dissuasion a la cote à droite. A l'UMP comme au Front national. Après Eric Ciotti ou Bruno Le Maire, c'est Marion Maréchal-Le Pen qui détaille cette mesure sur BFMTV ce 3 février.
Si le FN veut déjà réserver les allocs' aux familles dont un parent au moins est Français ou Européen, la députée du Vaucluse propose également de les supprimer pour celles qui ne respecteraient pas "les valeurs fondamentales" de la République. Et de prendre en exemple des petites filles de 10 ans qui ne pourraient plus aller à la piscine - lieu mixte - à cause de leurs parents :
"Je vous donne un exemple : un inspecteur des écoles m’expliquait qu’il était face à un phénomène de jeunes filles de 10 ans qui ne pouvaient plus aller à la piscine car les parents ne voulaient plus qu’elles y aillent parce que c’était mixte, qu’il y avait des garçons.
Je pense qu’il faut qu’il y ait des réponses extrêmement fermes à l’égard des parents. Il faut comprendre que l’école de la République n’est pas à la carte. Quand on veut bénéficier de l’école de la République gratuite on en respecte les valeurs fondamentales.
"
C'est là que les allocations familiales interviennent :
"Il faudrait donc qu’il y ait des injonctions très fortes envers ces parents et pas seulement des échanges citoyens qui ne marchent absolument pas. Et leur dire : "voilà, une fois, deux fois, trois fois … la troisième fois vous aurez la suspension de la partie des allocations qui correspondent à cet enfant."
Vous avez une solidarité familiale pour vous aider à élever votre enfant, si vous ne lui transmettez pas les valeurs de base de la République française et de l’école, on vous fait comprendre que tout n’est pas permis dans ce pays.
"
Le sujet a déjà été remis sur la table à l'UMP mi-janvier par Eric Ciotti . Après avoir mis en place en 2010 la suspensions des allocs' en cas d'absentéisme et se l'être vu retirer par le gouvernement socialiste, le député a ressorti sa proposition, cette fois-ci pour les enfants qui ne respecteraient pas la minute de silence en hommage aux victimes des terroristes.
Dix jours plus tard, c'est Bruno Le Maire qui a brandi le même outil pour les familles qui menaceraient le corps enseignant.