FEUILLETON - Les débats autour du rachat d’Alstom touchent à leur fin. Ce vendredi 20 juin, le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, a acté la décision du gouvernement : l’Etat va devenir le principal actionnaire d’Alstom en entrant au capital et se prononce en faveur d’une alliance avec General Electric.
"Première décision : le gouvernement a pris la décision d’entrer dans le capital d’Alstom à hauteur de 20%", rachetant 2/3 de la participation de Bouygues, a déclaré depuis Bercy Arnaud Montebourg qui précise également que le gouvernement fera valoir son droit de veto si besoin.
"Le président de la République m’a autorisé à faire usage du décret du 14 mai 2014", a par ailleurs jubilé le ministre, parlant également de "vigilance patriotique" de la part du gouvernement et assurant qu’il s’agissait là d’un "succès indéniable pour le retour en force de l’Etat dans l’économie".
Cette conférence a été organisée après que François Hollande a reçu à l'Elysée les dirigeants du groupe américain General Electric (GE) et du tandem germano-nippon Siemens/Mitsubishi Heavy Industrie (MHI), candidats à la reprise des activités énergie du groupe français.
Pour arriver à cette conclusion, Arnaud Montebourg s'est beaucoup investi. Notamment pour que l'Etat entre dans le capital d'Alstom, comme lorsqu'il souhaitait une nationalisation partielle de Florange. En marge de son déplacement en Saône-et-Loire, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré que ce résultat devait "beaucoup à l'engagement Arnaud Montebourg.
Et d'ajouter, en référence au conflit qui avait opposé à l'automne 2012 son prédécesseur Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg :
"En termes de méthode, c'est l'anti-Florange.
"
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