TÉLÉ-RÉALITÉ – Nul besoin que D8 mette sur pied une émission de "téléréalité" politique . L’arène publique s’en approche déjà. C’est l’amer constat que dresse François Baroin, néo-sénateur et néo-patron des maires de France, à Paris Match ce 26 novembre.
Il lâche ainsi :
"J’étouffe dans cette ambiance permanente de "Loft Story" ou de "Koh-Lanta" politique.
"
Celui qui est passé de soutien de François Fillon à soutien de Nicolas Sarkozy - alors que de nombreux ténors de l’UMP rêvaient de le mettre à la tête du parti - a choisi de ne pas être acteur de la campagne pour la présidence de l’UMP. Blasé, semble-t-il, par "la tournure" que prend la politique, dixit Paris Match.
Et l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy et de Jacques Chirac de déplorer le poids trop important pris à ses yeux par les chaînes d’info en continu ainsi que les réseaux sociaux qui, accuse-t-il, ont "fini par institutionnaliser le Front national" :
"L’addition des réseaux sociaux et des médias en boucle crée un sentiment anxiogène et finit par institutionnaliser le Front national.
"
Il jure, en tout cas, que lui, on ne l’y reprendra plus à jouer cette comédie médiatique qu’il fustige. "Je ne mêle plus ma voix à ce système", assure-t-il.
[BONUS TRACK] Sarkozy, c’est Federer
Si la métaphore footballistique est la plus développée par les politiques – sport le plus populaire oblige – avec des comparaisons plus ou moins bienvenues avec Zinédine Zidane (ici ou là ), François Baroin lui préfère la métaphore tennistique. Car d’actualité après la victoire de la Suisse de Roger Federer en Coupe Davis contre la France de Jo-Wilfried Tsonga.
Ainsi, pour François Baroin, Nicolas Sarkozy, en revenant mettre les mains dans le cambouis de la campagne interne de l’UMP, est un peu comme le plus grand joueur de tennis de tous les temps.
"Il est courageux et s’est amélioré au fil de la campagne. Sarko est comme Federer qui n’aurait pas joué au tennis pendant trois mois, il manque de foncier et doit refaire ses gammes. Il a fait le plus dur.
"