Diriger un parti, Gérard Longuet connaît. N’a-t-il pas été président du Parti républicain (mouvement de droite libérale dissout en 1997) pendant cinq ans dans les années 1990 ? Fort de cette expérience, le sénateur UMP de la Meuse apporte un soutien compatissant à Nicolas Sarkozy, confronté à des problèmes de leadership depuis son retour à la tête de l'opposition.
Invité de LCI ce mercredi 11 février, Gérard Longuet dresse un portrait peu attrayant du job de chef de parti :
"Vous êtes obligés de vous battre avec des gens qui inventent tous les matins quelque chose pour exister eux-mêmes et en général en crachant dans la soupe que l’on devrait manger en commun. C’est un métier de chien.
"
Alors qu’on lui demande si Nicolas Sarkozy a fait une erreur en revenant aux affaires via l’UMP, l’ancien ministre de la Défense n’adoucit pas son jugement :
"Je crois que ce n’est pas une erreur, c’est un peu un chemin de croix.
"
Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui le contredira. Dans De l’Intérieur, le livre de Cécile Duflot consacré à son expérience ministérielle, l’auteure se remémore une réflexion de l’ex-chef de l’Etat à l’époque où elle dirigeait les Verts :
"Il n’y a rien de plus difficile qu’être chef de parti.
"