Impopularité : la stratégie de "la courbe en J" de Nicolas Sarkozy théorisée par Geoffroy Didier

Publié à 11h36, le 28 février 2015 , Modifié à 11h46, le 28 février 2015

Impopularité : la stratégie de "la courbe en J" de Nicolas Sarkozy théorisée par Geoffroy Didier
Nicolas Sarkozy et Geoffroy Didier © montage via AFP

POINT J - Nicolas Sarkozy n'a pas la cote ? C'est parce qu'il est en pleine "stratégie de la courbe en J", nous explique ce 28 février au matin sur France Inter Geoffroy Didier, cofondateur de la Droite forte.

Interrogé sur la mécanique Sarkozy qui semblerait "grippée", l'auteur de La Fronde nationale se réfère à une théorie économique pour expliquer, en substance, que le président de l'UMP mise sur beaucoup d'impopularité à court terme pour une très grande popularité sur le long terme :

 

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Je crois qu’il est en train d’adopter une stratégie risquée mais assumée que les économistes appellent une courbe en J, c’est-à-dire une baisse provisoire de popularité, ça s’appelle la phase d’investissement, pour, je l’espère pour lui, un véritable retour sur investissement avec une forte popularité ensuite.

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Sortons notre manuel d'économie. C'est un poil plus complexe que la version Geoffroy Didier mais l'idée d'un effet positif sur le long terme au prix d'un sacrifice sur le court terme est bien là. La courbe en J se met en marche lorsqu'un pays déprécie ou dévalue brutalement sa monnaie. La balance courante du pays se détériore alors brusquement : la valeur des importations augmente, celle des exportations baisse mais les prix des imports-exports ne sont pas assez élastiques à court terme pour s'adapter.

Puis, les produits domestiques devenant plus attractifs dans le pays et à l'étranger, consommateurs et producteurs vont s'adapter progressivement à cette nouvelle donne. Au final, après une dégradation rapide de la balance courante, celle-ci repasse à l'équilibre et même s'améliore, le tout sur une période de six mois à un an.

Appliquée à Nicolas Sarkozy, la courbe en J devrait donc lui apporter une popularité maximale pour début 2016.

Geoffroy Didier et sa "stratégie de la courbe en J" viennent en tout cas appuyer un président de l'UMP qui, régulièrement contredit au sein de sa formation politique depuis son élection, veut faire passer un seul message : "tout ce que je fais en ce moment c'est réfléchi, c'est de la stratégie ".

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