"Monstrueux". C'est le qualificatif employé par Thierry Herzog, avocat "meurtri" de Nicolas Sarkozy, en évoquant la mise sous écoute de l'ex-chef de l'État et lui-même, dans un dossier de trafic d'influence
Invité de BFMTV ce vendredi 7 mars, Thierry Herzog explique avoir communiqué avec Nicolas Sarkozy avec un téléphone acheté avec un nom d'emprunt car il "avait de forts soupçons sur des écoutes sauvages, des écoutes illégales" suite à la mise sous écoute de Brice Hortefeux.
"Des écoutes légales", lui fait remarquer Ruth Elkrief. Réponse de Thierry Herzog :
Non madame. Elles sont légales si le moment venu on déterminera que lorsque ces écoutes téléphoniques ont été ordonnées par monsieur Tournaire, monsieur Sarkozy était soupçonné d'avoir commis des faits de corruption. C'est le problème dont il faudra débattre.
"Qu'aurait-on dit si sous la présidence de Nicolas Sarkozy, l'avocat de François Hollande avait été placé sous écoute ?", poursuit l'avocat.
Une inédite mise sur écoute d'un ancien président, révélée ce vendredi 7 mars par Le Monde pour "salir, diffamer, empêcher éventuellement un retour possible", accuse Thierry Herzog qui passe ensuite aux attaques personnelles en remettant en question la partialité des juges:
Deux des juges d'instructions qui sont venus à mon domicile [...] dans le dossier dit du financement libyen sont signataires d'un appel au lendemain de la défaite du président Sarkozy critiquant sévèrement les dix années qui venaient de s'écouler.
Et la troisième juge d'instruction, "est vice-présidente du Syndicat de la magistrature", ajoute Thierry Herzog en rappelant "le mur des cons" dans les locaux du syndicat "donc chacun peut penser ce que le syndicat de la magistrature affichait sur son mur et pensait de messieurs Sarkozy et Guaino".
[Bonus track] Samedi 8 mars, en une de Libération, un gros plan sur Nicolas Sarkozy de profil. Et ce titre en référence au film de Francis Ford Coppola : "Le Parrain" :