L’ex-conseiller Afrique de Nicolas Sarkozy, Robert Bourgi, dit avoir averti Nicolas Sarkozy concernant Patrick Buisson

Publié à 15h28, le 12 mars 2014 , Modifié à 15h28, le 12 mars 2014

L’ex-conseiller Afrique de Nicolas Sarkozy, Robert Bourgi, dit avoir averti Nicolas Sarkozy concernant Patrick Buisson
Robert Bourgi. (Reuters)

Il y a eu Jean-François Copé, qui assurait n’avoir jamais eu Patrick Buisson comme conseiller. Puis Guillaume Peltier, qui a fortement minimisé sa proximité avec l’ancien directeur de Minute. C’est au tour de Robert Bourgi critiquer l’homme au cœur des Sarkoleaks.

Si l’ancien conseiller de l’ombre de Nicolas Sarkozy pour l’Afrique n’était pas un proche du spécialiste des sondages, et des enregistrements (automatiques) venu de l’extrême droite, il n’hésite cependant pas à achever un homme lâché pas son camp.

Dans une interview au Figaro de ce mercredi 12 mars, Robert Bourgi assure n’avoir "jamais vu Nicolas Sarkozy en présence de ce Monsieur", précisant que lorsqu’il rencontrait l’ancien président à l’Elysée, "seul Claude Guéant était là".

Et d’affirmer, alors que sortent les révélations sur les enregistrements volés, qu’il avait averti Nicolas Sarkozy de se méfier de Patrick Buisson :

Je n’ai croisé qu’une fois Patrick Buisson, alors que j’attendais d’être reçu par le chef de l’Etat. J’ai été très étonné de le voir là, et j’ai dit ensuite à Nicolas Sarkozy que cet être était nuisible, qu’il ne devrait pas le fréquenter.

"Nicolas Sarkozy ne m’a pas répondu…", conclut celui qui a été présenté comme l’héritier de Jacques Foccart, le Monsieur Afrique du gaullisme et artisan de la Françafrique.

BONUS TRACK : L’art de la formule

Sept ans après le discours très controversé "de Dakar" de Nicolas Sarkozy, écrit par Henri Guaino, Robert Bourgi déclare au Figaro que ce discours "était une faute". Et de s’en prendre à l’ancienne plume élyséenne, aujourd’hui député UMP. Avec un sens de la formule qui fait mouche :

C’était méconnaître l’histoire de l’Afrique que de dire cela, que de l’écrire. (…) Ce texte a été rédigé par Henri Guaino, qui connait l’Afrique comme moi le Tadjikistan !

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