COMIQUE DE RÉPÉTITION - Ce 1er janvier, Guillaume Larrivé est sur tous les fronts. Le député de l'Yonne, également secrétaire national de l'UMP à la réforme des institutions, court les plateaux télé et radio. Avec une mission : critiquer les vœux pour l'année 2015 formulés par François Hollande le 31 décembre.
À ce petit jeu, Guillaume Larrivé n'est pas le seul participant. Là où il se distingue cependant, c'est dans l'utilisation répétée d'une expression, une blagounette répétée ce premier jour de 2015 sur Europe 1, puis sur BFMTV et enfin sur iTÉLÉ.
Cela commence donc à 7h15, sur Europe 1. Interrogé sur les vœux présidentiels, le député UMP répond d'emblée :
"Je crois surtout que François Hollande aurait dû commencer, avant de présenter ses vœux, par présenter des excuses. C'est le président de l'échec total.
"
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Avant de filer à ITÉLÉ, Guillaume Larrivé réalise un duplex pour BFMTV. À nouveau interrogé sur les vœux présidentiels, le parlementaire ressort la même réponse. Avec quand même une ou deux nuances deci delà :
"Je crois que François Hollande, avant de présenter ses vœux, aurait dû présenter ses excuses aux Français. C'est le président de l'échec total.
"
Et Rebelote une heure plus tard, mais sur le plateau d'iTÉLÉ cette fois. On vous laisse devenir sur quoi le parlementaire UMP est interrogé. Sa réponse, elle, ne varie pas :
"Je pense surtout qu'avant de présenter ses vœux, il aurait dû le président faire autre chose, c'est présenter des excuses, reconnaître qu'il s'est trompé, qu'il est en situation d'échec total.
"
Guillaume Larrivé n'est évidemment pas le premier politique à répéter sur les plateaux le même bon mot destiné à critiquer un opposant politique.
Là où le député innove, c'est dans l'origine de sa blague. L'expression maintes fois répétées est directement inspirée de… François Mitterrand. En 1981, après que Valéry Giscard d'Estaing a annoncé vouloir briguer un deuxième mandat présidentiel, le candidat socialiste a déclaré : "Plutôt que de présenter sa candidature, il aurait mieux fait de présenter ses excuses."
Une saillie réutilisée 29 ans plus tard par… François Hollande lui-même, juste après l'annonce de candidature de Nicolas Sarkozy en 2012.