Dans une tribune publiée sur LeHuffingtonPost , Laura Slimani s'adresse aux jeunes abstentionnistes de gauche, et exhorte dans un long texte les jeunes à voter dimanche 30 mars afin de ne pas laisser l'extrême-droite remporter de villes. Mais la présidente des Jeunes socialistes écrit aussi un réquisitoire contre la politique de François Hollande et du gouvernement.
Selon elle, les résultats de la semaine passée sont beaucoup plus qu'une simple mise en garde :
"Ce n'est pas une petite claque. C'est un coup de poing qui donne la gueule de bois.
"
Selon la présidente du MJS , interrogée par le Lab, ce jeudi 27 mars, il ne sert à rien de dire que le gouvernement a "compris le message" des électeurs. Il faut changer de politique très rapidement. Jointe par le Lab, elle assure qu'un remaniement ministériel ne changerait pas grand-chose :
"Le remaniement n’est pas le sujet. Changer les hommes n'est qu'une question secondaire. Il faut changer vraiment de politique pour appliquer enfin le programme de François Hollande et répondre au sentiment d’abandon justifié de notre électorat.
"
Laura Slimani, qui dirige les très loyaux Jeunes socialistes, se fait ensuite menaçante :
"Cela fait deux ans que les MJS jouent le jeu à 100%. Je n’ai pas l’impression que cette stratégie soit payante. Il est temps d’essayer autre chose à gauche.
"
Bernard Rullier, conseiller parlementaire de François Hollande (et éphémère candidat à la candidature PS dans le 5ème arrondissement de Paris ) ne semble pas apprécier dans la tribune de la jeune socialiste sa référence au président du Conseil des ministres italien. Quand Laura Slimani propose à l’exécutif de s'inspirer en matière de "justice sociale" de la politique de Matteo Renzi "qui n'est pas connu pour être un gauchiste irresponsable", le conseiller du président lui répond, en un tweet, ce jeudi 27 mars :
Matteo Renzi exemple à suivre car "il fait un peu de justice sociale" selon @LauraSlimani. Curieuse référence pour le #MJS...
— Bernard Rullier (@BernardRullier) 27 Mars 2014