Le 5e arrondissement, c'est réglé. Après une semaine de fronde contre Anne Hidalgo, Bernard Rullier abandonne toute velléité de représenter les socialistes dans le fief de Jean Tibéri lors des municipales de 2014. Lundi 2 septembre, le bureau fédéral du PS a investi Marie-Christine Lemardeley, sans en passer par un vote des militants.
Le conseiller parlementaire de François Hollande se range à la logique du "rassemblement" et explique au Lab :
On fait preuve de responsabilité, il faut l'unité pour gagner le 5e.
Six mois que Bernard Rullier tente d'obtenir l'investiture du Parti socialiste dans le 5e. Un arrondissement pourtant réservé à une femme par Anne Hidalgo, afin d'obtenir les meilleures chances de parité entre maires d'arrondissements.
Résultat, le 27 août, lorsque la candidate socialiste à la mairie de Paris dévoile le nom de sa candidate, Marie-Christine Lemardeley, et qu'elle confirme que les militants du 5e arrondissement ne pourront pas choisir leur candidat le 10 octobre, contrairement à toutes les autres sections, le conseiller de François Hollande se rebelle, soutenu par les adhérents du 5e. Lundi 2 septembre, ces derniers ont demandé officiellement au bureau fédéral du PS de les laisser voter le 10 octobre.
Demande refusée lundi soir et investiture officielle de la candidate d'Anne Hidalgo. Avec cet ultime refus, Bernard Rullier & co ont décidé de rentrer dans le rang. En dépit de la semaine de tensions avec l'équipe d'Anne Hidalgo, le conseiller du président joue l'apaisement :
Il n'a jamais été question de dissidence, le PS est mon parti depuis 1998. Ensuite, il a fallu concilier le dépit des militants et le choix d'Anne Hidalgo. Aujourd'hui, on veut montrer notre volonté de rassembler autour de Marie-Christine Lemardeley.
Même en pleine fronde, Bernard Rullier n'a jamais exclu la possibilité d'intégrer la liste de la candidate désignée par Anne Hidalgo, avec l'espoir de devenir numéro 2. Ce mardi, il propose de nouveau ses services :
Je suis disponible pour intégrer cette équipe et lui apporter mon expérience, mon ancrage local. (...)
[Etre numéro 2] serait logique vu le combat que je mène dans le 5e arrondissement. J'attends que les propositions soient faites.
Et préfère maintenant insister sur les difficultés du 5e arrondissement ... mais côté Nathalie Kosciusko-Morizet. La candidate UMP, qui a promis le renouvellement, doit en effet gérer la volonté des Tibéri de conserver le 5e.
Bref, Bernard Rullier donne des gages à l'équipe Hidalgo : il ne fera plus de vague. Au point de prendre la 2e place sur la liste ? Trois jours plus tôt, un responsable de campagne de la candidate socialiste en doutait très fortement et confiait au Lab :
Avec ses sorties dans la presse, il s'est grillé pour être deuxième sur la liste.