La rentrée des députés après les attaques terroristes de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher

Publié à 14h50, le 13 janvier 2015 , Modifié à 21h37, le 13 janvier 2015

La rentrée des députés après les attaques terroristes de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher
© Captures d'écran France 3

C'est mardi, mais ce n'est pas #QAG. Ce 13 janvier, les députés se retrouvent. Mais quelques jours à peine après les attaques terroristes perpétrées contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher porte de Vincennes, les élus de l'Assemblée nationale ne poseront pas de questions au gouvernement.

À la place, une séance spéciale consacrée aux attentats et au cours de laquelle s'exprimeront le président de l'Assemblée et les chefs de file des groupes politiques.

Cet article a été actualisé tout au long d'après-midi et présente désormais le film de la séance post-attentats à l'Assemblée.

>> Fin 

Manuel Valls termine son discours sous les applaudissements de l'ensemble des députés : 



Et Bernard Cazeneuve félicite à sa manière le Premier ministre : 



>> Et une nouvelle standing ovation

Voir le groupe PCF et Henri Guaino se lever en même temps pour applaudir le Premier ministre est assez rare pour être souligné. Les deux camps, comme le reste de l'Assemblée, le font lorsque Manuel Valls affirme son refus de voir juifs et musulmans avoir peur d'exercer leur culte en France. 





>> Le cas Dieudonné

Standing ovation pour Manuel Valls lorsque le Premier ministre évoque Dieudonné. Il dit: 

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Quelle terrible coïncidence, quel affront que de voir un récidiviste de la haine tenir son spectacle dans des salles bondées, au moment même où samedi soir, la nation porte de Vincennes se recueillait. Ne laissons jamais passer ces faits et que la justice soit implacable à l'égard de ces prédicateurs de la haine

"


Et à ceux qui comparent Charlie Hebdo et Dieudonné, le Premier ministre répond :

"

Le blasphème n'est pas dans notre droit, il ne le sera jamais.

"

Alors que l'apologie du terrorisme l'est, elle. 

>> Taubira chahutée

Par deux fois, Manuel Valls évoque la garde de Sceaux Christiane Taubira. Et par deux fois, un brouhaha de protestation monte des rangs de droite. Un chahut que la gauche tente de couvrir en applaudissant : 

>> Et l'Europe ?

Comme un écho aux mots de François Fillon, Manuel Valls appelle l'Europe à agir contre le terrorisme : 

"

La solidarité de l’Europe doit être dans la rue, elle doit être aussi dans les budgets à nos côtés.

"

Applaudissements à droite comme à gauche de l'hémicycle. 

>> Applaudissements

L'Assemblée debout, au moment où Manuel Valls évoque l'action des policiers et gendarmes durant les trois jours d'attaques. 

Nouvelle salve d'applaudissements lorsque le Premier ministre rend hommage au premier flic de France : 

"

Monsieur le ministre de l'Intérieur, cher Bernard Cazeneuve, je veux vous remercier aussi

"

>> Et Valls parle 

Le Premier ministre monte à la tribune. L'ensemble de la gauche se lève et applaudit le chef du gouvernement avant que celui-ci n'entame son discours.

>> Valls travaille

Pendant les discours des chefs de file des groupes politiques, Manuel Valls peaufine son discours : 



>> L'exemple norvégien

Lors de sa prise de parole, Barbara Pompili prend l'exemple norvégien au lendemain des attaques terroristes perpétrées par Anders Breivik.



La coprésidente du groupe EELV dit : 

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Retenons de l'expérience américaine post 11-septembre que la restriction des libertés publiques ne s'est pas accompagnée d'un renforcement de la sécurité. A l'inverse, sachons nous inspirer de la réaction digne du Premier ministre norvégien qui, au lendemain d'un drame terrible, déclarait : 'Nous ne devons pas renoncer à nos valeurs, nous devons montrer que notre société ouverte peut faire face à cette épreuve, que la meilleure réponse à la violence est encore plus de démocratie, encore plus d'humanité, mais jamais de naïveté. C'est quelque chose que nous devons aux victimes et à leurs familles.'

"

>> Bravo

Philippe Vigier, président du groupe UDI, salue l'attitude de Manuel Valls durant les attentats :

"

Monsieur le Premier ministre, nous devons saluer votre attitude face à ces attentats.

"

Un hommage auquel Manuel Valls n'est pas insensible. 



>> Jacob veut une loi exceptionnelle 



Le président du groupe UMP prend la parole. Et Christian Jacob est clair : 

"

Il faut une loi exceptionnelle. Nous devons la voter sans trembler. [...] S'il faut restreindre la liberté de quelques-uns, il faudra le faire

"

"Il n'y aura pas de guerre victorieuse sans effort de guerre", ajoute Christian Jacob qui, à la fin de sa prise de parole, est applaudi par une grande de la gauche, dont Bruno le Roux et Jean-Christophe Cambadélis.

>> Ensemble

Bruno Le Roux est le premier à prendre la parole. Le chef du groupe PS à l'Assemblée appelle au rassemblement : 

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Mes chers collègues, travaillons ensemble, les événements le commandent, pour rendre notre lutte contre cette internationale du crime, encore plus efficace. Travaillons ensemble pour accompagner nos forces, pour lutter contre les foyers djihadistes qui menacent le monde au premier rang duquel les musulmans eux-mêmes.

"

>> Minute de silence



L'ensemble de l'hémicycle se lève pour une minute de silence. Un instant de recueillement qui se termine par la Marseillaise chantée par l'Assemblée. Un initiative prise par le député UMP du Loiret Serge Grouard : 

>> Visages fermés

Durant le discours de Claude Bartolone, les politiques ont le visage fermé. Le président de l'Assemblée dit : 

"

La semaine dernière, des êtres humains que le fanatisme transforma en automates de la mort ont assassiné des journalistes parce qu'ils étaient libres, abattu des policiers parce qu'ils étaient républicains, exécuté des citoyens parce qu'ils étaient juifs. Ces marionnettes de la tyrannie avaient un but : faire tomber sur la France une chape d'effroi pour que rien ne soit plus possible si ce n'est la peur. [...] L’unité nationale est le bouclier qui protège notre société de la division. L’Etat républicain sera la glaive levé contre ceux qui défient ce que nous sommes et ce que nous entendons perpétuer : cet art de France du vivre ensemble. 

"

>> Noms

Claude Bartolone prend la parole et débute son discours en égrenant les noms des 17 victimes des attaques de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher. 



>> La hauteur

Interrogé par France 3, Xavier Bertrand salue le comportement du chef de l'État la semaine dernière. Il dit : 

"

François Hollande a été à la hauteur de la fonction présidentielle et à la hauteur des circonstances. [...] Il y a quelque chose de plus important que les références partisanes, c'est la République.

"


>> Une séance digne

Claude Bartolone veut une séance digne. Voici le mail qu'il a adressé aux députés ce mardi 13 janvier :

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Afin de préserver la solennité de cet instant, je vous invite à vous installer dans l'hémicycle à 15 h au plus tard. J'ouvrirai la séance, puis prendrai la parole pour 10 mn debout, mais je vous demande de rester assis pendant mon intervention. A son issue, je vous inviterai à vous lever pour observer une minute de silence.

"

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