En fin observateur de la vie politique Bernard Poignant aura noté que les derniers scrutins électoraux auront fait deux victimes : le patron du Parti socialiste et celui de l’UMP.
Cité par Le Nouvel Observateur ce jeudi 5 juin, le conseiller de François Hollande commente les explosions en vol d’Harlem Désir et de Jean-François Copé. Et envisage, pour le futur ex-président de l’UMP un avenir sombre, enfin à l’ombre quoi :
L’un ira donc à Bruxelles tandis que l’autre peut prendre, demain, le chemin de la Santé [prison située dans le 14ème arrondissement de Paris, ndlr].
De fait, Harlem Désir a été exfiltré de la rue de Solférino au lendemain des municipales. Par la grâce du changement de gouvernement qui a vu Manuel Valls prendre le bureau de Jean-Marc Ayrault, le premier secrétaire du Parti socialiste a récupéré le poste de secrétaire d’État aux affaires européennes.
Jean-François Copé a été moins verni. Lundi 26 mai, après la victoire du Front national aux élections européennes, l’avocat de Bygmalion a annoncé au cours d’une conférence de presse que la société avait établi de fausses factures sous la contrainte de l'UMP au cours de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy. Le lendemain, au cours d’un bureau national sanglant, Jean-François Copé, acculé, a présenté sa démission. Celle-ci sera effective le 15 juin.