A vingt jours des élections européennes, les mouvements politiques hostiles à l'Europe telle qu'elle est aujourd’hui prennent position. Après le MRC de Jean-Pierre Chevènement qui encourage radicalement les citoyens à ne pas se rendre aux urnes, le Mouvement unitaire progressiste (MUP) de Robert Hue favorise quant à lui le vote blanc.
Le Journal du Dimanche explique ainsi ce 4 mai que le MUP va appeler dans quelques jours à utiliser "sans complexe" le vote blanc dans une déclaration publique, "face à une offre politique de crise, inefficace et dangereuse".
Le vote blanc a été reconnu pour la première fois début mars à la faveur d'une proposition de loi UDI. Autrefois assimilé à un vote nul donc non conforme, le vote blanc va être comptabilisé comme tel à partir des élections européennes. Une façon de reconnaitre la volonté de ne voter pour aucun candidat et donc une tentative d'enrayer l'abstention contestataire. Ce type de vote ne sera en revanche pas pris en compte dans les suffrages exprimés. Leur pourcentage sera donc simplement indicatif.
Créé en 2009 par Robert Hue, ancien leader du Parti communiste qui a rompu définitivement en 2012 avec son parti en quittant leur groupe au Sénat, le MUP se situe à la gauche de la gauche. Contrairement au PCF, le MUP est d'accord pour s'allier avec les socialistes lors des élections. A l'heure actuel, le mouvement ne compte qu'un député, Jean-Noël Carpentier, et un sénateur, Robert Hue lui-même. Les deux ne sont pas rattachés au groupe socialiste au Parlement mais au groupe des radicaux de gauche.
Le MRC de Jean-Pierre Chevènement est quant à lui bien rattaché aux socialistes à l'Assemblée mais il a appelé à boycotter les élections européennes pour opposer un "'non' républicain de résistance". Selon eux, la réorientation de la construction européenne "ne se passera pas au Parlement européen". Lors des dernières élections européennes, le mouvement préconisait un vote blanc ou nul.