Sénateur de l'Oise depuis 1992, Philippe Marini (UMP) a annoncé jeudi 8 janvier sa démission de son mandat au Palais du Luxembourg. Dans un communiqué, l'élu fait valoir sa volonté de respecter la loi sur le non-cumul des mandats et de conserver ses fonctions de maire de Compiègne, qu'il occupe depuis 1987 :
"Ma décision, mûrement réfléchie, règle en avance le problème qui se poserait si le non-cumul des mandats demeurait effectif. J'ai bien l'intention de poursuivre l'exercice de mes mandats de Maire de Compiègne et de Président de l'Agglomération de la Région de Compiègne au moins jusqu'à leur terme actuel en mars 2020.
"
Philippe Marini indique qu'il prend cette décision "sans amertume, après plus de vingt-deux années de vie parlementaire bien remplie", dont "seize à la tête de la Commission des Finances". Il précise qu'il pourra "retrouver [sa] totale liberté, en particulier pour reprendre en toute indépendance l'activité professionnelle qui était [la sienne], celle de banquier-conseil d'entreprises".
Je quitte le Sénat,mais non pas Compiègne,bien au contraire. Je reprends ma totale liberté professionnelle et le métier qui était le mien.
— Philippe Marini (@Philippe_Marini) 8 Janvier 2015
Âgé de 64 ans, Philippe Marini sera remplacé par l'ancien sénateur et maire d'Oursel-Maison (Oise), Alain Vasselle (UMP).
Inspecteur des Finances en retraite, le désormais ancien sénateur avait perdu en octobre la présidence de la Commission des finances du Sénat, qu'il occupait depuis 2011. Il avait été remplacé par l'ex-ministre socialiste Michèle André après l'élection de Gérard Larcher (UMP) à la tête du Sénat, la règle voulant que ce poste soit confié à un membre de l'opposition. Auparavant, il avait été rapporteur de cette commission.
En septembre 2008, il avait été candidat à la primaire du groupe UMP pour la présidence du Sénat, mais avait été battu au premier tour par Gérard Larcher. Il a été à nouveau candidat en septembre dernier à cette primaire, encore une fois remportée par Gérard Larcher.
Le maire de Compiègne est visé par l'administration fiscale pour l'évaluation d'un bien immobilier dans sa "famille depuis les années 1930", des faits pour lesquels il plaide la bonne foi. Il a également été vivement critiqué pour l'utilisation de sa réserve parlementaire.