Le spectacle des questions au gouvernement du 28 janvier

Publié à 15h02, le 28 janvier 2015 , Modifié à 16h45, le 28 janvier 2015

Le spectacle des questions au gouvernement du 28 janvier
Les QAG du 28 janvier 2015. © images France 3

#QAG - Comme chaque mercredi, les députés se retrouvent sur les bancs de l'Assemblée nationale pour la séance bihebdomadaire de questions au gouvernement. Le Lab vous en propose ses morceaux choisis.



#APPEL A LA DEMISSION



Le député UMP Yannick Moreau estime que "la question de la participation de Madame Taubira au gouvernement est largement posée aujourd'hui." Il estime que sa politique pénale est "du laxisme" et tranche avec "l'impérieuse fermeté que commande la lutte contre le djihadisme" :

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La réforme pénale de Madme Taubira est un contresens historique majeur. Quand les Français réclament plus de fermeté, quand les circonstances exigent un réarmement pénal, Madame Taubira fait voter une loi laxiste aux effets catastrophiques. (... ) La loi de Madame Taubira cherche à faire éviter la prison comme les 35 heures cherchaient à faire éviter le travail.

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En guise de soutien, la garde des Sceaux sera longuement applaudie par les rangs de la majorité avant sa réponse.

Plus tard, à l'occasion d'une autre réponse, Bernard Cazeneuve tiendra à rendre fortement hommage à l'action et à "l'engagement personnel" de Christiane Taubira après les attentats terroristes subis par la France.







#MAROC



En tant que président du groupe d'amitié France-Maroc à l'Assemblée, Luc Chatel revient sur "les agissements de certains membres du gouvernement" qui auraient jeté un "nouveau coup de froid" entre le Maroc et la France. Depuis un an, les relations sont en effet particulièrement tendues entre les deux pays et la coopération judiciaire a cessé en février 2014.

Ce mercredi, Luc Chatel reproche ainsi à Stéphane Le Foll d'avoir "reçu des représentants du Front Polisario " - une information déjà démentie par le Quai d'Orsay - et à Christiane Taubira d'avoir eu des mots blessants envers le Maroc. A l'occasion de son hommage au dessinateur de Charlie Hebdo, Tignous, le 15 janvier, la ministre avait en effet cité des exemples de sujets tabous qui révèlent les failles de certaines sociétés. Par exemple, le Maroc où "il est plus prudent de ne pas vouloir représenter le roi. "

Autant d'incidents qui n'arrangent pas l'état des relations avec le Maroc, regrette Luc Chatel. En réponse, Manuel Valls lui assure que "le Maroc est un partenaire majeur dans bien des domaines" et qu'il faut "dépasser cet épisode basé sur de nombreuses incompréhensions" :

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La France fait de nombreuses propositions pour renouer de liens étroits avec les autorités marocaines. Dès demain, les deux ministres de la Justice se rencontreront pour permettre de sortir de cette difficulté.

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#CHÔMAGE



Le député UMP Gérard Cherpion interpelle le Premier ministre sur les nouveaux mauvais chiffres du chômage en débutant ainsi :

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Le temps de vous poser cette question, cinq personnes auront rejoint les 5.521.000 demandeurs d’emplois inscrits à Pole emploi, 321.000 de plus sur un an.

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Gérard Cherpion demande à ce que le gouvernement "inverse" sa politique pour "inverser la courbe du chômage", qu'il supprime les 35 heures et révise les seuils sociaux dans les entreprises. "Nous aurions dû aller plus loin", reconnait-il avant de reprocher à l'exécutif d'avoir de toutes façons "tout détricoter" à son arrivée au pouvoir.

Plus tard, c'est Anne Grommerch, autre députée UMP, qui interpelle le Premier ministre sur ce même sujet. Il lui répond :

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Vous le savez, avec une croissance à 0%, il est impossible de créer de l'emploi. Tout l'effort du gouvernement est là pour soutenir la croissance et la compétitivité.

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#THÉORIE

Mais pourquoi ce brouhaha dans les rangs de l'opposition lorsque l'exécutif évoque son bilan passé ? Le député Pascal Popelin a une théorie :



#SPOTTED

L'ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy durant la campagne pour la tête de l'UMP, Gérald Darmanin, en pleine discussion avec son adversaire d'alors, Bruno Le Maire :





#LOVE MACRON



Benoist Apparu fait partie de ces députés UMP tentés de voter pour la loi Macron malgré la consigne négative du parti. Interviewé par France 3 avant la séance, il explique être toujours "dans l'hésitation" mais "plutôt favorable". Il dit attendre de voir l'évolution du texte au fil des débats :

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Dans ce texte il y a des bonnes choses et d’autres moins bonnes. (...) Si la colonne + l’emporte sur la colonne – je voterai le texte.

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