Les difficultés de Marion Maréchal-Le Pen pour attribuer sa réserve parlementaire

Publié à 11h48, le 09 juillet 2014 , Modifié à 11h48, le 09 juillet 2014

Les difficultés de Marion Maréchal-Le Pen pour attribuer sa réserve parlementaire
Marion Maréchal-Le Pen. © Maxppp.

"On ne veut rien devoir au FN, c’est une question d’éthique." En off, des maires expliquent à Libération pourquoi ils ne veulent pas de fonds provenant de la réserve parlementaire des députés estampillés FN, Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen.

Comme tous les députés, les deux élus FN disposent chaque année d’une enveloppe de 130 000 euros à distribuer pour financer des projets locaux. D’ordinaire, cette manne est attribuée à des communes ou collectivités de la circonscription du député. Mais Marion Maréchal-Le Pen, elle, a reversé une partie de sa réserve parlementaire en dehors de sa terre d’élection. Ce qui n’a rien d’illégal.

En cause ? De nombreux élus refusent d’être financés par le FN. La députée d’extrême droite reconnait auprès de Libération cette difficulté. "J’ai écrit à tous les maires de ma circonscription pour leur rappeler que de l’argent public était à disposition", raconte la nièce de Marine Le Pen.

Qui ajoute :

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J’ai attendu désespérément mais j’ai reçu très peu de demandes. Voyant que d’ici le 30 juin (date limite pour boucler les dossiers, rappelle le quotidien) je n’irai pas au bout de mes 130 000 euros, j’ai élargi aux mairies amies.

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Ce sont donc des communes dirigées par des élus proches du FN qui bénéficieront de l’enveloppe de la députée. Ainsi les villes du Pontet ou Camaret financeront des travaux via cette manne.

Ethiquement et idéologiquement, les collectivités de gauche ne peuvent se résoudre à accepter ce financement par Marion Maréchal-Le Pen. "On se débrouille pour trouver des fonds ailleurs. Solliciter un député avec lequel on a un désaccord aussi profond, c’est compliqué", explique à Libération le directeur de cabinet d’une mairie de gauche.

Même souci pour un édile encarté UMP, également dans une position inconfortable face à la réserve parlementaire des élus d'extrême droite :

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Je ne crache pas dans la soupe, on a tous besoin de récupérer un peu de sous mais je ne peux pas combattre le FN et puis aller lui demander son aide.

"

Du rab sur le Lab

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