Les jeunesses nationalistes qualifient le préfet du Pas-de-Calais de Kapo

Publié à 17h01, le 12 avril 2014 , Modifié à 17h01, le 12 avril 2014

Les jeunesses nationalistes qualifient le préfet du Pas-de-Calais de Kapo
Denis Robin, le préfet de Calais (Maxppp).

KAPO - Abréviation des mots allemands Kamerad Polizei utilisé dans l'argot des camps de concentration nazis pour désigner un détenu chargé de commander les équipes de codétenus travaillant à l'extérieur ou dans les services du camp.  Et qualificatif utilisé ce 11 avril 2014 par les jeunes nationalistes pour définir le rôle de Denis Robin, préfet du Pas-de-Calais, qui a annoncé vendredi l'interdiction d'une manifestation contre les migrants prévue dimanche à Calais.

Les lecteurs du Labconnaissent déjà Alexandre Gabriac, ce conseiller régional de Rhône-Alpes exclu du FN pour un salut nazi malgré les appels à la clémence de Jean-Marie Le Pen.

Le fondateur des Jeunesses nationalistes, groupuscule d'extrême droite radicale dissous à l'été 2013, avait annoncé sa venue à Calais dimanche. Il co-signe un communiqué avec Kevin Reche, leader de "Sauvons Calais", et Thomas Joly, secrétaire général du Parti de la France de Carl Lang où il dénonce "la dictature socialiste (qui) interdit aux patriotes de manifester contre la submersion migratoire à Calais".

On peut ainsi lire :

La décision du préfet Robin est totalement partisane et typique des petits kapos xénophiles de la pensée unique.

"Sauvons Calais" avait appelé à une manifestation anti-migrants dimanche après-midi, entraînant "une forte mobilisation de personnes extérieures au département" parmi lesquelles "des responsables de la mouvance ultra-droite" et des personnes connues pour des "faits de violences lors d'attroupements" et des propos incitant à la "haine raciale", estimait l'arrêté préfectoral d'interdiction de la manifestation, craignant des "heurts violents" avec les contre-manifestations organisées par les collectifs "Antifa" et "No borders".

"En cas de risque lourd pour la sécurité et la sûreté publiques, les autorités préfectorales ont autorité pour appliquer des arrêtés d'interdiction", justifait vendredi Denis Robin, qui s'exprimait devant la presse à la capitainerie du port de Calais, en présence du procureur de Boulogne-sur-Mer, de la maire de Calais et du sous-préfet de la ville.

Selon la préfecture du Pas-de-Calais, il y a en permanence à Calais 400 migrants clandestins qui tentent de passer en Angleterre. 650 selon les associations de défense des migrants.

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